samedi 26 mars 2011

La Pietà de Michelangelo


Le sujet de cette œuvre c'est " la beauté qui sauvera le monde " comme écrivait Dostoïevski dans son roman "L'Idiot,".

Ici c'est la beauté des corps soit du petit-fils soit de la mère-fille qui affronte la mort ...et donc fait penser à la vie.

Et donc la Pietà c'est apparemment une image de mort mais en fait on ne respire que de la vie.

Comment mieux dire que le mystère de la Passion de Jésus c'est le mystère de la Mort et de la Résurrection en même temps ?


jeudi 24 mars 2011

Week End du 19-20 Mars 2011

« Violence, souffrance, mort et croix... rédemptrices ? :
questions de sens et de foi »


Résumé de l’article de Jean-Marc Gauthier, Faculté de théologie et de sciences des religions Université de Montréal
http://id.erudit.org/iderudit/013603ar

La croix est au cœur de la tradition chrétienne.
Le christianisme se fonde historiquement sur ces récits de la Passion de Jésus et sur l’annonce, par les premiers disciples de sa résurrection.

- place centrale de la Passion et de la mort de Jésus, cette place centrale de la croix dans la révélation et la manifestation du salut du monde

- est-il possible de penser la foi chrétienne, tout en remettant en question tout lien de cause à effet entre violence et rédemption, entre souffrance et rédemption, entre mort et rédemption... ou salut ?

- Saint Paul résume l’essentiel de cette foi en disant : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine » (1Co 15,17). Pourrions-nous dire de la même façon et sur le même plan :
«Si Jésus n’a pas été crucifié, s’il n’a pas souffert et n’est pas mort, notre foi
est vaine»?

- la Passion est le récit des souffrances vécues par Jésus , victime de violences physiques et morales et mis cruellement à mort sur une croix

-La croix. La croix est d’abord un instrument de torture et de mise à mort. Elle est devenue célèbre, dans la tradition chrétienne, parce que Jésus de Nazareth, fondement de cette tradition, est mort sur une croix. La croix est désormais liée à toute question qui se pose par rapport à la rédemption, au salut, dans cette tradition religieuse

La mort. La mort est la fin de la vie. Cette « mort-fin » est-elle une coupure radicale ou un aboutissement? Cette fin est-elle finitude radicale ou finalité signifiante ? De toute façon, la mort est d’abord mortelle et mortifère et elle oblige à se questionner radicalement sur le sens de la vie. La mort pose la question du salut.

D’après les différents récits de la Passion, il est certain que Jésus a été victime de violences multiples : on le frappe, on lui crache au visage, on le flagelle, on le cloue sur une croix. Les violences sont d’ordre physique, mais aussi d’ordre moral: on se moque de lui, on l’humilie. Mais, par-dessus tout, c’est la crucifixion qui est la violence morale par excellence, car le crucifié est identifié à ce qu’il y a de plus honni dans la société. C’est aussi la crucifixion qui est la violence physique par excellence, car la croix est l’une des façons les plus violentes de faire souffrir et mourir quelqu’un. Alors, on peut facilement présumer que Jésus a beaucoup souffert dans son corps et dans son âme.

la souffrance a-t-elle du sens, la souffrance a-t-elle un sens ?
Poser la question du sens de la souffrance, c’est une façon de demander si la souffrance est rédemptrice ou si la rédemption intègre la souffrance. Surtout quand on la pose à propos de Jésus de Nazareth, de sa Passion et du salut possible réalisé en ce « Fils de Dieu ».

La mort de Jésus nous invite à nous poser la question du salut.
Le salut. Nous avons assumé, en notre histoire chrétienne, que le salut,la rédemption du monde, avait un lien fondamental, avec la Passion de Jésus et sa mise à mort sur une croix.

Des questions se posent : quel rapport y a-t-il entre violence et salut? Entre souffrance et salut? Entre mort et salut ?

La Passion de Jésus et sa mort sur une croix concentrent en elles toute la problématique du lien entre violence, souffrance, mort et salut.

La croix peut-elle avoir du sens, un sens et, si oui, qu’est-ce qui peut donner sens à la croix ? La croix elle-même ? Le crucifié sur la croix ? Dieu qui a un lien avec le crucifié ? Le fait que le crucifié soit Dieu? Quel Dieu ?
Comment et pourquoi la souffrance et la mort de quelqu’un pourraient-elles sauver ? Pourtant, dans notre histoire chrétienne, nous affirmons volontiers que la souffrance et la mort de Jésus, le Christ, sauvent : sa souffrance et sa mort sont rédemptrices, dit-on.

Peut-on affirmer, sans sourciller, que le salut du monde advient par la souffrance et la mort de Jésus ? Ce serait par la souffrance et la mort de cet homme que le salut du monde serait advenu, une fois pour toutes.
Si Dieu est Dieu, comment et pourquoi a-t-il « besoin » de la souffrance
et de la mort d’un autre — fût-il un homme-Dieu, son Fils — pour sauver le monde ?
Si la réponse était simple, nous la connaîtrions. Elle est complexe et nous la connaissons à peine. Nous la cherchons encore au-delà de la souffrance et de la mort.

« Qu’en est-il cependant de la souffrance de Jésus de Nazareth ? Lui que la tradition chrétienne reconnaît comme « Fils de Dieu » et dont on dit, semble-t-il, que la souffrance a une valeur infinie pour le salut du monde. Un «Fils de Dieu » dont la souffrance a une valeur infinie pour le salut du monde. Écrire simplement cette phrase donne des « frissons théologiques ».Comme si le fait de l’écrire de nouveau permettait de sentir, de voir, de comprendre que cela est un non-sens. Comment la souffrance de qui que ce soit, fût-elle la plus pauvre parmi les pauvres, fût-il le plus riche parmi les riches, fût-il homme, fût-elle femme, fût-il enfant, fût-il « fils de dieu » ou« Fils de Dieu »... comment cette souffrance pourrait-elle contribuer de quelque façon que ce soit à ce qu’un salut advienne, à ce que le salut du monde se réalise ? »

La souffrance de «l’homme-Fils de Dieu » peut-elle sauver?
La mort peut-elle sauver ? Apparemment non. La mort ne sauve pas
Comment la mort pourrait-elle sauver ?
La mort semble ce qu’il y a de moins salvifique. Elle est radicalement l’anti salut, ce dont il faudrait être sauvé absolument.

Alors, quoi faire avec cette mort, si mortifère, qu’on voudrait reconnaître comme
vivifiante, qu’on voudrait rendre vivifiante ? Si la vie est la vie et la mort est la mort, il y a entre elles une différence, une opposition farouche, radicale, fondamentale. Vouloir les réconcilier est toujours une entreprise «sacrificielle». savoir les distinguer pour mieux les situer est une entreprise « sacramentelle », en ce sens que l’objectif est de manifester la vie de tous à partir de la vie, fût-elle celle d’un seul et même si cet « un seul » a dû subir la violence d’un ensemble, même si cet « un seul » a souffert et est mort par la violence de cet ensemble.
Ce n’est pas utiliser la mort des autres pour sauver sa vie, ni offrir sa propre mort pour sauver la vie des autres, c’est renverser la mort sur son propre terrain et faire en sorte qu’elle se trans-forme en vie

L’entreprise dite « sacramentelle » est le retournement, la conversion, la métanoia de l’entreprise « sacrificielle ».

c’est renverser la mort sur son propre terrain et faire en sorte qu’elle se trans-forme en vie.

C’est une résurrection, un surgissement de la vie à partir et contre la mort.
Ce n’est jamais justifier la mort pour quelque raison que ce soit. C’est toujours contester la mort au nom de l’amour vivifiant. La mort ne sauve pas et ne peut sauver. Affirmer cela est la seule façon de sauver Dieu de la mort. Affirmer le contraire : la mort sauve, la mort de celui-ci ou de celle-ci sauve, c’est conduire Dieu à la mort... Rien n’est plus difficile que de reconnaître la «différence sacramentelle » qui transforme, métamorphose, ressuscite le sacrifice mortifère en sacrement vivifiant. C’est là que se jouent le drame Pascal et ce qu’on a pu appeler l’originalité chrétienne. Que le sacrifice mortifère soit transformé, métamorphosé, ressuscité en sacrement vivifiant. Que le « fils de l’homme» sacrifié, tué, crucifié soit ressuscité et reconnu comme le «Fils du Dieu vivant ».

Que le crucifié soit ressuscité, quelles que soient nos difficultés à imaginer ou à comprendre le sens de cette résurrection, est peut-être la seule voie possible pour donner du sens à la souffrance, à la mort, à la croix du crucifié.


La foi, quelle que soit sa tradition religieuse, c’est oser donner du sens à ce qui n’en a pas ou qui ne semble pas en avoir. La foi chrétienne, la tradition chrétienne, c’est oser affirmer que le salut advient dans la Passion et la mort sur la croix de Jésus de Nazareth, Christ et Seigneur, mais sans croire que c’est la violence, la souffrance, la mort, la croix qui sauvent.



Perles de la Rencontre du 19 et 20 mars

• « L’âme que vous remplissez devient légère ; trop vide encore de vous, je pèse sur moi » nous dit St Augustin. Subtilité de l’équilibre de l’homme pour être à l’image de Dieu…

• « l’âme que vous remplissez devient légère »
Seigneur donne-moi d’accepter que tu remplisses ma vie, mon âme de tout ton amour.

• Seigneur tu es le témoin de notre condition humaine ;
Accompagne-nous dans nos chemins parfois chaotiques. Aide-moi à m’ouvrir pour me remplir de toi.

• Se rappeler que nous sommes humains un corps et un esprit qui vit, qui souffre et qui possède Dieu en lui.

• Combat de l’existence : combat pour atteindre le lâcher prise ?

• Le Goût de la vie, le goût de l’amour est un moteur qui guide ma vie au-delà de ma condition d’homme.

• Combattre pour le non combat. Nous recevons la grâce.

• Il ne faut pas donner un sens à la souffrance.

• Aime et fais ce qu’il te plait !

• Apprendre de l’existence pour alléger son âme

• Jamais un Dieu n’a été moins Dieu, jamais un dieu n’a été si peu Dieu

• Oser croire malgré les souffrances

• Vivement la résurrection !
Merci pour la photo du soldat qui tient l’enfant dans ses bras.

• Souffrance = patience= espérance

• Face à la souffrance et à la mort aide-nous Seigneur à résister à la tentation de te considérer comme ‘tout puissant’
Tu ne souhaites pas notre souffrance mais en tant que composante de la condition humaine ton fils l’a partagée en mourant sur la croix.

• Dois-je passer par la croix moi aussi ?

• Le petit sourire de Jésus dans l’œuvre de la Pietà vu par les enfants

• Le centurion se tenait devant lui…

• Tu étais seul sur la croix, mais tu es avec moi sur mes croix

• On n'aime point ce que l’on souffre, mais on ne peut pas non plus aimer la souffrance !

• Accepter les épreuves sans les chérir