lundi 5 février 2018


La Famille...
Quel plaisir de se retrouver tous au fil des ans…certains partent, d’autres arrivent… comme dans toute communauté vivante…Mais ceux qui partent savent qu’ils peuvent revenir n’importe quand…Leur place est toujours là, même quand ils n’y sont pas…C’est un peu comme une famille….
Et puis les autres, de se retrouver, on finit par mieux se connaitre, au fil des ans… et quand on se connait mieux, chacun nos défauts, nos travers, on s’estime mieux, on évite les sujets qui fâchent, ou alors, on les aborde , mais avec délicatesse, pour ne pas blesser, justement parce qu’on se connait… Ou alors, ça balance franco, mais c’est pour rigoler…C’est vrai, c’est un peu comme une famille…
Ca tombe bien, justement, le thème de cette année, c’est la famille… pourquoi la famille ? et pourquoi pas, puisqu’elle nous imprègne  tellement dès le début : On la fuit, on la hait, avec Chateaubriant, avec Rémi de « sans famille », on la cherche, comme la famille Adams ou les Simpson, on la subit, jeune, on aspire à la fonder, puis à la préserver comme un bien précieux, mais jamais elle ne laisse indifférent…  
Après le chemin de la vie, le travail, les femmes dans la bible et la liberté, nous verrons que finalement, chaque we pourrait être un reflet des thèmes des années précédentes ?                                              

Ce 1er WE  fera écho au thème du chemin : d’où venons-nous ?J’entends certains futés ajouter :  « de quel arbre descendons nous ? » (réponse : eh oui : de notre arbre généalogique !)  
La filiation est importante de tous temps : les arabes se définissent « Ben » ou  « Ibn » : « fils de », comme les juifs qui jugent utile pour Jésus, de remonter l’arbre de Jessé, depuis Abraham, sur 3X14, soit 42 générations.(si certains ont peur de ne pas s’endormir sans avoir les détails, c’est le début de l’évangile de St Matthieu)

Et nous, quel est notre arbre généalogique ? Cet arbre que nous n’avons pas choisi, mais qu’il nous faut accepter et faire nôtre, quelles que soient ses branches, belles et pleines de fruit des saints obscurs de nos familles, mais aussi celles un peu « pourries » des négriers du XVIIe siècle ayant participé au commerce triangulaire, ou plus récemment, celles des collabo ou rouages du marché noir de la dernière guerre… nul doute que ce qu’ont fait nos ancêtres nous concerne un peu. C’est ce que nous percevrons ce we, comme nous le présentera Hubert tout à l’heure.
Le 2ème WE parlera le langage technique du thème du  travail CDD ou CDI : C’est vrai, transformer un speed, voire même un slow dating en CDI, là, y’a du boulot ! même si certains ont tendance à prolonger la période d’essai !!! 
Pour qu’il y ait du couple, dans un moteur, tous les mécano vous le diront, il faut de la dynamique, et pour qu’il aille loin, du diésel le plus basique jusqu’à la dernière Ferrari, c’est  l’entretien, le soin qu’on va prendre, qui fera la différence : « Tu es responsable de ta rose, dit le renard au petit prince »…

Ø  Avec les années, la venue des enfants, les tétées nocturnes, les dents, réunions de parents d’élèves, accompagnements,  gestion de carrière, reconversion professionnelle, les petits instants volés , les RDV amoureux se font plus rares, plus difficiles à programmer.

Ø  La fatigue transforme des petits soucis en conflits parfois récurrents, pas toujours faciles à résoudre, encore moins à oublier (et, oserai-je le mot, à pardonner).

Ø  La famille de Mme et Mr est omniprésente, au moins au téléphone (« c’est ma mère, j’peux pas lui raccrocher au nez ! »), ou au contraire trop distante (« quelle galère pour avoir un jour le libre sans gamin ! si au moins ta mère travaillait ne serait-ce qu’à mi-temps ! »).

Ø  Cendrillon pour ses 20 ans, est la plus jolie des enfants…mais elle s’y emploie, pour ses 30 ans, à le garder, son Prince Charmant . Pour contre-balancer cette fable dont le machisme ne vous aura pas échappé, juste un dialogue entre secrétaires le matin au taf :  « Alors, ta soirée en amoureux avec ton homme hier ? Oui super : je suis rentré à la maison, il avait passé l’aspirateur, préparé le repas (et même lavé le casseroles), couché les enfants, et on a dîné en tête à tête aux chandelles, petite musique douce, tu vois ?--- Et alors, après ? Ben en fait, quand je suis arrivé dans la chambre, il dormait déjà, parce qu’il n’en pouvait plus de fatigue… J’ai pas pu le réveiller !)
Avec le 3ème WE transmissions, loin des clichés de ce qu’est UNE famille, nous percevrons comme CHAQUE famille est différente : dans ses cotés obscurs : le « Parle tout bas car on pourrait bien nous entendre… » des Corléone,  la rivalité des Capulets et des Montaigu  sur Vérone, de Roméo et Juliette, mais aussi sociaux voire mercantiles : rappelons juste que tous les rois ou princes de Belgique, Angleterre, Espagne sont tous cousins à un degré ou à un autre. 
A contrario, le clan ou la tribu évoque l’endroit où  chaque membre sera (idéalement) soutenu et épaulé, défendu (même s’il a droit en prime à un savon pour mauvaise conduite) tout simplement parce qu’il appartient au clan, et est aimé comme tel, inconditionnellement, face à un monde extérieur perçu comme impitoyable, que ce soit au boulot, sur le plan affectif ou de l’amitié, ou l’on est apprécié selon ses mérites, pour ce que l’on fait. 
Le cocon fait écho à la question de tout parent : « pour quoi est-il/elle fait/e ? »  quels talents lui permettre de développer sur le plan artistique, sportif, convivial,ou tout simplement de sa personnalité,  pour que ce petit (on peut ajouter ado boutonneux) qui se cherche, devienne une belle chrysalide adulte et épanouie ? 
Pour que chaque famille, si différente, soit heureuse et épanouie pour tous ses membres, toutes les qualités que nous avons trouvé chez les femmes de la bible ne seront pas de trop, chez chaque membres du couple…

Le 4ème WE parlera de liberté, dans la diversité des couples et des modes de vie, permettant de jouer (comme le terme est mal choisi !!!) à 2 jeux des 7 familles : Celui sur les types de famille :  
ü  Dans la monoparentale, je demande le père absent.
ü  Dans la recomposée, je voudrais le demi-frère même père (ou même mère),
ü  dans l’homoparentale, le fils par GPA sans oedipe, ou la fille par IAD,
ü  dans la famille adoptive, je demande le parent biologique (souvent la mère, que tout adopté va vouloir –un jour—connaître)
ü  et dans celle… Prévert pourrait même rajouter un raton laveur tant la liste est longue…

Au sein d’un même modèle familial, le 2ème type de registre, c’est la façon de la vivre, selon les évènements : culture ou/et religion différente(s) vécues en occident ou dans le pays d’origine, avec le poids de la famille et des traditions plus prégnant.

Eloignement : quand on a le choix de vendre un studio à Paris pour acheter une villa avec piscine à Nimes avec le même budget, avec 2 enfants et une heure de trajet matin et soir, on vit mieux ! et c’est bien tentant de mettre 750km (3h de TGV) entre les 3 à  4j à Paris et 3j dans la villa familiale… Plus difficiles la mission de 6 mois du militaire au Tchad ou en Afghanistan, voire le décès subit en professionnel, ou plus programmé, mais tout aussi dramatique par maladie.
Pour finir, le 5ème WE : On se rapprochera moins de la Ste famille (un père adoptif, une vierge mère, un fils conçu par l’opération du St Esprit) que de la Trinité : sans avoir la prétention de l’expliquer, on peut la décrire : un Père et un Fils, et entre eux, une circulation d’Amour. Voilà un modèle qui peut nous inspirer, à la fois à la source de la vie, lorsque l’amour de 2 êtres se concrétise dans le désir d’enfant, et à son développement (évident en négatif/contraste sur ces nourrissons des orphelinats de Roumanie sous- développpés qui se laissaient mourir face à des gardiennes qui n’assuraient que le matériel, sans parler ni sourire) : dans toute famille humaine, ecclésiale etc, c’est l’amour qui fait vivre et enrichit la communauté, en comblant chacun.

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