jeudi 6 juin 2019

Week End du 1er & 2 juin 2019 FOI, Esperance, Charité


Week End du 1er & 2 juin 2019
FOI, Esperance, Charité :
Une pour toutes, toutes pour une, et la plus grande de toutes c’est l’Amour.


Bilan de notre année (Le mot de Jean bernard)


Samedi 1er Juin 2019

PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS (Chapitre 12 (26)-Chapitre 13 (13))

Chapitre 12
26 Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie.
27 Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.
28 Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses.
29 Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles,
30 à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.
31 Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands. Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence.
Chapitre 13
01 J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.
02 J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.
03 J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.
04 L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
05 il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ;
06 il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
07 il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
08 L’amour ne passera jamais. Les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée.
09 En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles.
10 Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel sera dépassé.
11 Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant.
12 Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu.
13 Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité.


         I.            Lire le texte à haute voix.
Analyser la structure du texte, proposer un plan
Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, les temps
Relever les omissions, les répétitions, les incohérences…
       II.            Peut-on aimer sans la foi et l’espérance ? Quels indices nous donne le texte ?
     III.            Quel "chemin par excellence" nous montre Paul ?
    IV.            L’espérance a-t-elle encore une place aujourd’hui ?

En fin de réflexion, chacun prend quelques minutes pour écrire une intention de prière pour la messe du lendemain (sur un post-it) .
·         Nos espérances : Quelles sont nos espérances ?
·         Notre foi : En quoi avons-nous foi ?
·         Amour et Charité : Par quelle action manifestez-vous l’amour et la charité ?

Dimanche 2 Juin 2019

Notre intervenant  JM Ploux
Jean-Marie Ploux est prêtre de la Mission de France.
Il est entré au séminaire de la Mission de France, à 25 ans et a été ordonné au terme de 7 ans d'études, en 1969., , pour porter la parole au plus près du monde du travail, et de ceux qui se sont éloignés de l'Eglise
Il passe quatre années dans l'Algérie nouvellement indépendante puis après des études d'arabe et d'islamologie à Rome, cinq autres en Egypte. A son retour, il est nommé vicaire général de la Mission de France et en dirige le séminaire. Son mandat achevé, il s'installe à Marseille, ville multiconfessionnelle où il peut réfléchir au dialogue interreligieux puis en Dordogne, à Bergerac, où il prend part aux activités paroissiales, enseigne et écrit.

Doué d'un grand sens de la pédagogie, il s'efforce à travers ses livres, de répondre aux interrogations de chacun de façon claire : ainsi
Le christianisme a-t-il fait son temps ?,  en 1999
Lettre à Sébastien ou Dieu n'est pas ce que vous croyez, livre  dans lequel il explique qu'un Dieu digne de l'homme est un Dieu qui l'aide à devenir plus humain. Il a aussi écrit plusieurs ouvrages de spiritualité, Quarante et quelques pas dans le désert et rassemblé le plus significatif du pape Jean-Paul II, Jean Paul II. Textes essentiels.

Pour ceux qui en ont entendu parlé, sachez que Jean Marie a été l’initiateur  et le concepteur du Parcours Fondamental dans lequel il intervenait jusqu’à présent . Ce parcours commence par revisiter les fondements de notre Eglise depuis les racines de la foi chrétienne jusqu’à la sécularisation de nos sociétés
Son livre  Une autre histoire de la pensée chrétiennne en occident  paru en 2014 illustre les quatre premières étapes de ce parcours . Nous avons rencontré JM au cours de la deuxième année, et il nous a introduit différents thèmes tels
·        Nietzsche et la mort de Dieu,
·        La souffrance, obstacle sur un chemin vers Dieu ?
·        Vivre en chrétien aujourd’hui :Comment croire et vivre  en chrétien dans une société autonome et alique ?
Les prochain a suivre ce parcours n’aurons pas notre chance, car je crois qu’aujourd’hui JM à officiellement passé la main
En rédigeant cette présentation, j’ai découvert une facette de JM que je ne connaissait pas : J M est peintre et a exposé ses ouvres à plusieurs reprises. Certaines sont visibles sur internet…


Lettres à Sébastien. Un jeune peut-il encore croire en Dieu aujourd'hui ?
20 septembre 2000 de Jean-Marie Ploux
Le dialogue change-t-il la foi ?
10 février 2004  de Jean-Marie Ploux
9 novembre 2005  de Jean-Marie Ploux
6 septembre 2007 de Jean-Marie Ploux
Dieu n'est pas ce que vous croyez !
(mars 2008, et 2015)  de Jean-Marie Ploux
Dieu et le malheur du monde
Quarante et quelques pas au désert : méditations pour chaque jour du carême et pour un temps de ressourcement spirituel
(janvier 2013)  de Jean-Marie Ploux
Agir et résister en chrétiens : au nom de quoi ?
(octobre 2013)  De Jean-Marie Ploux
Une autre histoire de la pensée chrétienne en Occident
septembre 2014 De Jean-Marie Ploux

voilà un lien  pour écouter ou télécharger  l'intervention de Jean-Marie Ploux au cours de ce dernier week-end "Pourraque"de l'année.


Textes proposés par  J.M. Ploux
Karl Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel, 1843
Le fondement de la critique irréligieuse est : c'est l'homme qui fait la religion, ce n'est pas la religion qui fait l'homme.
Certes, la religion est la conscience de soi et le sentiment de soi qu'a l'homme qui ne s'est pas encore trouvé lui-même, ou bien s'est déjà reperdu. Mais l'homme, ce n'est pas un être abstrait blotti quelque part hors du monde. L'homme, c'est le monde de l'homme, l'État, la société. Cet État, cette société produisent la religion, conscience inversée du monde, parce qu'ils sont eux-mêmes un monde à l'envers. La religion est la théorie générale de ce monde, sa somme encyclopédique, sa logique sous forme populaire, son point d'honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa consolation et sa justification universelles. Elle est la réalisation fantastique de l'être humain, parce que l'être humain ne possède pas de vraie réalité. Lutter contre la religion c'est donc indirectement lutter contre ce monde-là, dont la religion est l'arôme spirituel.
La détresse religieuse est, pour une part, l'expression de la détresse réelle et, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit de conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple. L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l'exigence que formule son bonheur réel. Exiger qu'il renonce aux illusions sur sa situation c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoin d'illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole.
Traduction de M. Simon-Aubier, 1971.

Vatican II - Préambule de la Constitution : l’Eglise dans le monde ce temps, en latin Gaudium et spes : joie et espérance !
 1. Étroite solidarité de l’Église avec l’ensemble de la famille humaine
Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s’édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l’Esprit Saint dans leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d’un message de salut qu’il faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire.

C. Geffré
Le christianisme comme religion de l’Evangile, Cerf, 2012

« Si l'on va jusqu'au bout d'une approche chrétienne de Dieu, il ne faut pas seulement dire que loin d'être un Seigneur tout-puissant, jaloux et justicier, Il est l'ami des hommes; il ne suffit pas non plus de dire que face au destin aveugle de toute existence humaine, Il surgit comme une « grâce » imprévue. Il faut dire encore qu'il est le Dieu caché qui manifeste son amour dans la croix du Christ.
C'est le mérite de la théologie chrétienne de la fin du xxème siècle d'avoir redécouvert l'importance du thème biblique du Dieu caché. Avec un instinct très sûr, Luther avait compris que, dans notre monde déchu, Dieu ne se manifeste pas à partir de la gloire du monde, mais à partir de ce qui est justement le contraire d'une gloire mondaine, à savoir la souffrance et la mort. Et dans sa theologica crucis (théologie de la Croix), le Dieu caché qui se manifeste sous ses contraires est identifié au Dieu crucifié. Le Deus nudus, le Dieu totalement dévoilé dans sa gloire, est inaccessible à l'homme pécheur. Alors, il révèle la vie par la mort, la sagesse par la folie, la force par une faiblesse humiliante et il sauve en accordant la justice aux injustes. Nous n'avons pas fini d'exploiter la richesse d'une telle intuition. Mais alors que nous sommes affrontés à un monde sous le signe d'un excès de violence, nous ne devons pas la comprendre dans un sens uniquement personnaliste et existentiel. Nous devons traduire cette lucidité théologique en termes historiques et politiques.
Nous sommes décontenancés par le silence, l'absence et même l'impuissance de Dieu face à la violence de l'histoire. La seule réponse à nos questions, il faut la chercher dans l'obscure Parole de Dieu révélée dans la croix du Christ. Comme je l'ai suggéré plusieurs fois, nous sommes invités à dépasser les apories d'une théodicée trop sûre d'elle-même qui ne parvient pas à surmonter l'opposition entre la toute-puissance apathique de Dieu et sa vulnérabilité manifestée dans la mort sur la croix. Je le répète, et c'est une question qui va loin pour l'avenir du dialogue entre les trois monothéismes : la véritable transcendance de Dieu n'est pas celle de l'Être absolu du théisme métaphysique mais celle de l'Amour. (p. 169-170)