Une fois de plus notre rencontre est virtuelle et non à la Pourraque comme prévu. Mais notre organisation a été doublement perturbée ce samedi du fait du départ du
Père Joseph de Boisgelin et de la célébration qui s'est déroulée samedi à 10h30, l'heure initiale de notre rencontre.
Mais il a été présent à nos Rencontres pendant quelques années, et certains ont tenu, en direct ou en vidéo, à assister à cet au revoir.
Une célébration à son image....
Au revoir Père Joseph !
15H : Début de notre partage
12 connections, 17 participants, 2 groupes de travail
Notre rapport à la création :
"Accueillir la beauté du monde..."
Ecologie - Louange - Gratitude
Avec François : le Cantique des créatures
Dan 3, 51-90 : "Vous, soleil et lune, pluies et rosée, enfants des hommes, bénissez le Seigneur"
Introduction au week end par Jean Bernard :
Pour ce 2ème we, le
programme est vaste !
Dans cette réflexion annuelle sur
« le monde d’après, avec François d’Assise », Nous avions acté cette
période de rupture que constitue la pandémie du COVID, brutale, inattendue,
mondiale, et avions débuté le 1er we sur un texte de l’Apocalypse
(21, 1-8), d’abord toujours difficile, mais ce texte nous disait quand même
que :
- La cité de Dieu, sa Paix, descend du ciel : pas
besoin de se hisser à la force du poignet.
- Cette terre nouvelle vient abolir les pleurs, les
cris, les peines, et instaurer un royaume de paix.
- La source de Vie sera donnée, gratuitement, à ceux qui
ont soif.
- Ce nouveau monde est donné- du ciel. Il n’y a qu’à
accueillir, consentir.
Le 2ème texte, celle de
l’ivraie mélangée au blé, nous laissait transparaître encore la peur,
celle des ouvriers inquiets de ne pas pouvoir dissocier le bon grain du mauvais,
de risquer (c’était le terme employé) d’arracher le blé en voulant enlever
l’ivraie, ou de risquer de laisser l’ivraie contaminer le blé, en la laissant
pousser…
Dans un texte comme dans l’autre,
c’est la peur qui s’exprime : la peur d’avancer, de perdre ce qu’on a,
d’oser un chemin différent, d’appréhender des difficultés à venir (même si
elles ne sont pas encore en vue).
La peur, nous donne envie de nous
replier sur nous-mêmes, de nous protéger, nous blinder, pour que surtout rien
ne bouge : difficile d’aller vers le monde d’après, dans ces conditions…
A cela répond la Louange, et
c’est le thème de ce we, avec François.
La 1ère question : D’abord
c’est quoi, la louange ? Je ne suis pas particulièrement habilité à vous
en parler, mais si on fait un we dessus, il faut un minimum !
Pour simplifier, reprenons les
différents langages de la prière :
- P. de demande : « s’il te
plait »
- P. de contrition : «
pardon »
- P. d’action de grâce :
« Merci »
- P. de louange :
« Bravo ! », comme dans « Bravo Monsieur le monde »,
que nous avons chanté au 1er we.
Déjà, ces différentes prières nous
détournent de ce qui est le + important pour nous : nous-mêmes !
puisqu’elles s’adressent au Bon Dieu.
Mais elles le font à des degrés
divers : « s’il te plait » : c’est qu’on demande quelque
chose, pour nous ou pour quelqu’un qui ne nous est pas indifférent (même si
c’est un frère lointain)
« je te demande pardon »
c’est aussi par rapport à quelque chose que j’ai fait, ou au contraire omis de
faire, que j’ai dit, ou pas dit, et
c’est moi, JE qui regrette.
« Merci », c’est par
rapport à quelque chose que moi, J’ai reçu, ou quelqu’un qui m’importe a
reçu.
Mais « Bravo »… là, c’est
vraiment désintéressé : « Je » s’est (enfin !)
effacé : « Tu es grand, Tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut…Tu es
le Dieu d’Amour …»
L’autre bonne chose, dans la Louange,
c’est que c’est de l’Amour : qu’il y a plein d’amour qui circule : un
peu comme quand on rentre du boulot, fourbu, épuisé, vidé, et que en ouvrant la
porte, on découvre un beau bouquet sur
la table de la salle à manger, et que là, toute la fatigue disparait. Bien sûr elles sont belles et toutes
fraiches, ces fleurs, mais ce qui nous fait le plus de bien, c’est de penser à
celle qui les a cueillies ou acheté, rapportées, disposées, pour qu’elles
soient là, juste quand on rentre…
C’est aussi ce qu’on dit au Bon
Dieu :
Par tous les océans et
par toutes les mers
Par tous les continents
et par l’eau des rivières
Et par frère soleil, je
veux crier:
Mon Dieu, tu es grand , tu es beau !
Comment François nous mène-t-il sur
le chemin de la Louange ?
Par un profond respect,
semble-t-il : celui qu’il a pour les personnes, on dirait que c’est le
même pour la création dans son ensemble : soleil, eau, fleurs, animaux. Et
plus que du respect, beaucoup d’amour, celui du créateur qui transparait à
travers sa création.
On est loin des financiers
prédateurs, qui ont instauré un cours de l’eau en Australie ou en Californie,
acculant les fermiers à la faillite, avec des factures d’eau de 300 000$,
ou les mêmes faisant fortune avec la taxe carbone, en revendant leurs droits à
polluer à qui veut… ou peut.
Loin de toute mièvrerie, la
« communication » de François avec le loup de Gubbio, ou avec les
oiseaux devait interpeler ses contemporains, au point de susciter les fresques
de Giotto, (que Giuseppe nous présentera demain) et ce, de façon quasi
contemporaines… juste après sa mort.
Si l’Amour a besoin de se donner,
pour être vraiment lui-même, on dirait que François percevait derrière chaque
fleur, chaque arbre, chaque ruisseau, l’amour du créateur : comme dit le
poète (Baudelaire) Dieu, par sa création, « parle à l’âme en secret sa
douce langue natale » : si notre intelligence ne le sait pas, notre
cœur, lui, le perçoit.
Il y a 2 choses qu’on m’avait dit sur
la louange, que j’ai pris pour argent comptant, sans bien les comprendre :
1)
Un oncle
trappiste m’avait dit : « la Louange, c’est notre mission principale
sur terre. Nous avons été créés par Dieu pour le louer »… comme tout le
reste de la création. Eh bien, je m’étais dit, Dieu ne serait-il pas un peu
égoïste, de nous créée juste pour le louer ?
Ça
m’avait bien déconcerté, mais je faisais confiance à mon oncle.… Le mieux, pour comprendre, comme dans tout
domaine, c’est d’essayer ! Mais ce n’est qu’au fil des ans, en
l’expérimentant, que j’ai perçu tout ce que la louange apportait, en terme de
joie de vivre et d’amour du prochain : Oui, si Dieu nous a créé pour le
louer, c’est pour qu’on soit heureux…
Le
Curé d’Ars disait (rapporté par un biographe) : « dans un cœur habité
par la louange, c’est toujours le printemps ».En langage quotidien, je
dirais aussi : « en chantant Bravo Mr le Monde ou le cantique de la
Création, au volant, même si quelqu’un
vous fait une queue de poisson, ça demande vraiment un effort surhumain pour
sortir de sa voiture, et avoir envie de lui casser…dire tout le mal
qu’on pense de sa conduite ! »
Non,
la Louange nous met dans un état d’esprit, de cœur propice à des relations de
sérénité et d’amour, dont le fruit ne peut être que : «Là où se
trouvent la haine et la discorde, Seigneur, fais de moi un instrument de
Paix »
En
langage toubib, on dirait que ça fait sécréter certaines endorphines, qui
doivent manquer quand on a un peu de déprime, mais ce qui est sûr, c’est que la
Louange guérit, au moins la dépression, et plein d’autres maladies aussi, tous
les charismatiques vous le diront !
Et nous, tellement on aspire à être
pareils, que l’Eglise a formulé cette aspiration dans le canon de la
messe : « Que l’Esprit-Saint fasse de nous une éternelle offrande à
ta gloire »
2)
Cette
mention de l’Esprit-Saint m’amène à la 2ème vérité acceptée sans
comprendre : « c’est lui, l’Esprit-Saint, qui dépose la louange dans
mon cœur : elle n’est le fruit ni de ma réflexion, ni de mon intelligence :
je n’ai rien à faire, juste à accueillir cette louange en
moi » .
J’imagine
bien François, fatigué de marcher, les sandales toutes boueuses (car je pense
que c’était ça, son quotidien et celui de ses compagnons, en l’absence de toit
fixe), célébrer avec ses compagnons sa
petite sœur la pluie, ou son frère le Soleil, et à travers eux, la bonté de son
Dieu, puis rejoindre son ermitage, à côté d’Assise (qu’on pourra peut-être
visiter au 6ème we ?), et prolonger en silence ce dialogue avec
son Créateur.
Le
seul texte choisi pour ce we, dont Benoît va nous faire l’introduction, est le
« Cantique des 3 jeunes gens », qui fait écho, quelques dizaines de
siècles avant, au Cantique des Créatures .
Demain
à 10h 30, nous aurons une célébration
commune autour des textes de ce 2ème dimanche de l’Avent, d’un
montage autour des fresques d’Assise sur la louange dans la vie de St François,
et à la fin, un partage autour des documents envoyés par certains, pour
terminer par une louange commune et un Notre Père.
pour terminer cette présentation, Je laisse la parole à notre grand
frère Joseph qui résumait sa vie en 1 seul mot, celui de la Louange de
Marie :
« Pour ces personnes
auxquelles je pense, pour notre rencontre sur le chemin de la vie, oui, je ne
trouve que les paroles de Marie dans son MAGNIFICAT à mettre aujourd’hui sur
les lèvres ».
Introduction au texte par Benoit :
Le livre
Le texte que nous vous proposons aujourd'hui est extrait du livre de Daniel.
C’est un livre assez composite, il y a eu beaucoup d’ajouts, dans différentes
langues (grec, hébreu, araméen). C’est pour cela que toutes nos bibles n’ont
pas la même version de Daniel. Le texte que nous allons étudier par exemple, ne
fait pas partie du canon protestant ou du canon hébraïque. Vous ne le trouvez
donc pas dans toutes les bibles.
Le livre contient des genres littéraires très différents : songes, récits de
sagesse, apocalypses, contes, cantiques, …
Le texte que nous allons étudier est un cantique, utilisé dans les liturgies
anciennes, et il a été écrit en grec. Il est d’ailleurs toujours aujourd’hui
beaucoup utilisé dans la liturgie des heures, aux Laudes.
Le contexte
historique et rédactionnel
Le livre a été rédigé pendant la persécution grecque (au IIe siècle avant
J.-C.) : Antiochus Epiphane, roi séleucide (descendant d’Alexandre le Grand)
règne sur la Judée et entreprend une politique d’hellénisation forcée. Une
pression s’exerce sur les juifs pour qu’ils abandonnent leur foi et adoptent le
culte de l’empereur. On les pousse à renier leur loi, leurs coutumes. On fait même
dresser une statue de Zeus dans le temple de Jérusalem. Cela crée des troubles
et se terminera par la révolte des frères Maccabées.
Ces événements imprègnent tout le livre de Daniel, même s’il ne les raconte pas
directement. En fait, il les met en scène en quelque sorte à une autre époque,
à l’époque de l’exil à Babylone. Vous savez qu’en 586, Nabuchodonosor II
envahit la Judée, détruit Jérusalem et emmène en captivité une bonne partie du
peuple dans la région de Babylone. Le livre de Daniel commence en racontant
l’ascension sociale de jeunes hommes juifs à la cour du roi de Babylone. C’est
une ascension sociale exemplaire car les jeunes hommes restent d’une fidélité
totale à la loi juive, sans compromission avec les idoles païennes. On voit le
lien avec le contexte de l’hellénisation : l’attrait pour la culture grecque entraînait
beaucoup de jeunes juifs à abandonner leur foi.
Le contexte
du cantique
Nos 3 protagonistes sont donc jetés dans la fournaise quand ils refusent de se
prosterner devant la statue du roi. On fait évidemment le lien avec la statue de
Zeus qu’Antiochus Epiphane a dressé dans le temple de Jérusalem, et obligé les
juifs à l’adorer. Qui sont ces jeunes hommes ? C’est là que l’on voit le
caractère composite du texte, parce que dans l’introduction, on nous parle de
Shadrak, Meshak et Abed Nego. Mais le début du cantique présente Azarias et ses
2 compagnons. Mais peu importe, c’est là, au coeur de la fournaise à cause de
leur foi, accompagné d’un ange diton, que leur louange va s’élever. Une louange
donc, qui jaillit non pas alors qu’ils sont en contemplation devant les
papillons, mais quand ils sont au coeur de l’épreuve.
Si on regarde le début du chapitre 3, on voit Nabuchodonosor qui ordonne que «
tous les peuples, nations et langues » se prosternent et adorent la statue
d’or.
Face à cette prétention à l’universel, le cantique va déborder encore plus et
amener non pas tous les peuples à louer Dieu, mais la création toute entière.
Dans la Bible, on évoque souvent la création dans les contextes d’idolâtrie :
quand l’homme idolâtre l’ouvrage de ses mains, la Bible l’invite à regarder
l’étendue de la création. Toute la cosmologie de l’époque est invoquée. Les
grands thèmes de Gn 1 sont présents (cieux, eaux au dessus du ciel, le soleil
et la lune, les astres, la lumière et les ténèbres), puis les animaux marins,
aériens, terrestres eux aussi présents dans le texte de la Genèse. Enfin les
enfants des hommes, parmi lesquels Israël, les prêtres chargés de la prière
dans le temple, mais aussi tous les « justes », les saints et les humbles de
coeur. Tout un monde qui est invité à chanter : une symphonie où chaque élément
de l’univers ajoute sa propre voie et à sa place dans l’hymne qui monte vers
Dieu. C’est une manière de voir le rôle de l’homme au sein de la création :
être le chef d’orchestre de cette symphonie.
Texte du jour : Daniel Ch 3, 51-90
51 Puis, d’une seule voix, les trois jeunes gens se mirent à louer, à glorifier et à bénir Dieu en disant :
52 « Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères : à toi, louange et gloire éternellement !
Béni soit le nom très saint de ta gloire : à toi, louange et gloire éternellement !
53 Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire : à toi, louange et gloire éternellement !
54 Béni sois-tu sur le trône de ton règne : à toi, louange et gloire éternellement !
55 Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes : à toi, louange et gloire éternellement !
Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim : à toi, louange et gloire éternellement !
56 Béni sois-tu au firmament, dans le ciel, à toi, louange et gloire éternellement !
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le : à toi, louange et gloire éternellement ! »
57 « Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle !
58 Vous, les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle !
59 Vous, les cieux, bénissez le Seigneur,
60 et vous, les eaux par-dessus le ciel, bénissez le Seigneur,
61 et toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur !
62 Et vous, le soleil et la lune, bénissez le Seigneur,
63 et vous, les astres du ciel, bénissez le Seigneur,
64 vous toutes, pluies et rosées, bénissez le Seigneur !
65 Vous tous, souffles et vents, bénissez le Seigneur,
66 et vous, le feu et la chaleur, bénissez le Seigneur,
67 et vous, la fraîcheur et le froid, bénissez le Seigneur !
68 Et vous, le givre et la rosée, bénissez le Seigneur,
69 et vous, le gel et le froid, bénissez le Seigneur,
70 et vous, la glace et la neige, bénissez le Seigneur !
71 Et vous, les nuits et les jours, bénissez le Seigneur,
72 et vous, la lumière et les ténèbres, bénissez le Seigneur,
73 et vous, les éclairs, les nuées, bénissez le Seigneur ! À lui, haute gloire, louange éternelle !
74 Que la terre bénisse le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle !
75 Et vous, montagnes et collines, bénissez le Seigneur,
76 et vous, les plantes de la terre, bénissez le Seigneur,
77 et vous, sources et fontaines, bénissez le Seigneur !
78 Et vous, océans et rivières, bénissez le Seigneur,
79 baleines et bêtes de la mer, bénissez le Seigneur,
80 vous tous, les oiseaux dans le ciel, bénissez le Seigneur,
81 vous tous, fauves et troupeaux, bénissez le Seigneur À lui, haute gloire, louange éternelle !
82 Et vous, les enfants des hommes, bénissez le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle !
83 Toi, Israël, bénis le Seigneur,
84 Et vous, les prêtres, bénissez le Seigneur,
85 vous, ses serviteurs, bénissez le Seigneur !
86 Les esprits et les âmes des justes, bénissez le Seigneur,
87 les saints et les humbles de cœur, bénissez le Seigneur,
88 Ananias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur : À lui, haute gloire, louange éternelle ! Il nous a délivrés des enfers, sauvés du pouvoir de la mort, il nous a tirés de la fournaise ardente, retirés du milieu du feu.
89 Rendez grâce au Seigneur : il est bon, éternel est son amour !
90 Vous tous qui adorez le Seigneur, bénissez le Dieu des dieux ; chantez et rendez grâce : éternel est son amour ! »
Nos questions :
Quelle est la structure du texte ?
A qui s’adresse-ton?
Y a t il une progression dans l’énumération?
Qu’est ce que ce texte nous dit de la louange?
Quelle place a la louange dans notre quotidien?
Pour notre soirée, "Pourraque Ciné" nous propose un lien pour regarder le film sur Francois d'assise :
https://drive.google.com/drive/folders/11LSQ8GuUFh7SIxZhms-NbGReuPcj0yRG?usp=sharing
Dimanche 06 Dec
avec les mêmes participants
à 10h30: temps de prière axé sur "la louange avec François" ...
et avec chacun: merci d'envoyer
à Julie par mail
, pour ceux qui le sentent, un texte, une photo, qui vous a provoqué une bouffée aigüe de louange
dans la grisaille du quotidien, et
que vous avez envie de partager.
Guiseppe nous présente ces fresques de Giotto de l'église fransciscaine proche d'Assise
François abandonne et rejette les avoirs de son père, il renonce à son héritage, pour rejoindre l'Eglise qui lui apporte sa protection. La vraie coupure de vie pour François est signifiée par la séparartion noire des deux parties de la fresque.
Noter la main de Dieu qui bénit le choix de François.
François reçoit sa mission : Réparer l'Eglise.
En commençant par la chapelle de St Damien, mais en fait c'est la chapelle de Ste Marie Majeure, siège de l'Eglise, qui est représentée.
A l'heure des croisades, François embarque pour aller à la rencontre de l'autre, l'ennemi, l'infidèle. Contrairement aux croisés qui ne veulent que détruire cet autre, François va à la rencontre de cet ennemi comme il va vers un ami. La couleur bleue entre les protagonistes indique la bienveillance divine.
Deux collines et sur chacune une ville, comme deux royaumes indépendants. Le ciel est bleu et la terre lumineuse. Au centre, St François permet la rencontre entre le ciel et la terre,mais cette rencontre ne peut avoir lieux qu'en dehors des murs, et des lois de la ville. C'est une rencontre avec celui qui a tout perdu, et François, lui même pauvre, donne à l'autre pour qu'il puisse retrouver un peu de sa dignité.,
Une terre aride et presque sans végétation, et pourtant une source surgit pour désaltérer celui qui a soif. François rend grâce pour le don de cette eau inattendue. Ses compagnons ne se rendent comptes de rien, et seul l'âne, membre de la création,est un témoin attentif (voyez son regard...).
François parlait différentes langues (italien et au moins le français..), mais ici il parle aux oiseaux, dans un langage d'attention et d'amour, un langage de communion, un langage mystérieux pour le témoin de la scène.
François est à l'origine de la première crèche vivante.
C'est une louange à l'enfant qui révèle la puissance de Dieu , d'un Dieu fragile comme l'enfant qui a besoin des autres, des hommes pour être présent au monde.