A la Pourraque
Le monde d'après- L'Eglise d'après : Nouvelle (s) église's)
Quel rôle/place des religions dans ce monde d'après ?
Avec François : "Va répare ma maison qui tombe en ruines"
L'église à (re)construire comme celle de St François => (re)nouveauL'intro de Damien :
Le temps d'après avec nos églises
Nous voilà au terme de ce voyage annuel parfumé au Covid.
Par chance ou par l'action de la divine providence, nous nous retrouvons, bien vivants en chair et en os, ici à la Pourraque.
Merci à tous d'être là, l'engouement pour venir à ce WE est inversement proportionnel à la pénibilité de nos séances zoomesque à distance !
Au-delà du plaisir de nous retrouver physiquement et de nous raconter, il y a ce qui nous réunit.
Alors un coup d'œil dans le retro pour retracer notre parcours.
Sur le thème tourné vers demain "OSER le monde d'après, à l'école de St François", reconnaissons une promesse inachevée : celle de vivre ce WE 5 à Assise.
Toutes les excuses se portent sur la fatalité du Covid, mais la vraie raison est ailleurs et elle est surtout parmi nous : nous ne sommes pas allés à Assise parce qu'Antonella et Guiseppe sont venus participer à ce WE ici à la Pourraque !
Donc, c'est partie remise, et nous ouvrons donc le grand débat pour le choix du thème de l'an prochain en souhaitant vivement qu'il nous mène au pays de la pasta et du limoncello pour retrouver sur place, les Tamborano !
Depuis le début d'année, nous avons partagé :
1- Penser l'impossible, Se laisser surprendre par l'inattendu, et avec François, comment oser, espérer un autre monde ?
Le Covid nous a surpris, alors que nous avions peut-être oublié que nous sommes dans un monde en mouvement, en évolution permanente, dans son histoire. Notre adaptabilité porte la créativité humaine pour imaginer et construire qq chose de différent.
2- Notre rapport à la création, "accueillir la beauté du monde", avec 3 mots clés Ecologie, Louange, Gratitude et avec François, le Cantique des créatures
Dans un contexte de peur qui pousse au repli sur soi, nous sommes invités à ouvrir les yeux … et les mains. Le formidable "Laudato Si" papal est un coup de pied au cul pour dépasser l'entre soi de nos églises !
3- Le changement c'est maintenant ! Se changer pour changer le monde ? A monde nouveau, homme nouveau, de l'individualisme au bien commun. Et avec François, du fils de drapier établi à frère évangélisateur, quelle conversion !
Se mettre en route collectivement, quel enjeu, surtout avec une crise à traverser ! Et pour quel programme ? Nous sommes invités à suivre celui du Christ
4- Le monde d'après… dessiné par qui ? pour qui ? et le PIB (Produit Intérieur du Bonheur) dans tout çà ? Et avec François, de Dame Pauvreté à la divine Providence
Nous sommes interpellés par JF Bouthors. Il nous invite à agir, sans baisser les bras, pour alimenter nos démocraties et produire du sens. Et d'abord sa conclusion : "bossez ! travaillez les textes !"
Belle transition pour entrer dans ce WE 5
Le monde d'après et l'église d'après : nouvelle(s) église(s). Quels rôles et place des religions dans ce monde d'après ? Et avec François, "Va, répare ma maison qui tombe en ruines".
Passer à l'action en gardant le cap sur cet "Amour qui ne passera jamais" (dit Paul).
Cela fait appel à la créativité, une créativité qui bouscule… nos synagogues, nos églises, nos mosquées ancrées dans leurs traditions.
Aller sur des chemins inconnus prend 2 dimensions :
- Oser et inventer au sens collectif (en église et en humanité) : dépasser nos petites morts pour construire un avenir en espérance. Bref, quitter nos esclavages et oser, ensemble, la traversée de la mer, du désert, en confiance, vers l'inconnu.
- Faire confiance, au sens intérieur et personnel. L'Esprit Saint est à l'œuvre. Ainsi en va t il de la transmission aux générations à venir de ce qui nous anime, et nous réunit, par exemple, aujourd'hui. Bien qu'à l'action en éducation, nous sommes souvent impuissants et cette transmission nous échappe telle que nous ne pouvons que la confier à cet Esprit Saint.
Il en est de même pour cette église à (re)construire qui passe d'abord par chacun d'entre nous et par ce qui nous anime chacun intérieurement, avec une belle dose qui nous échappe !
Dans notre thème d'année, s'adapter et être à l'œuvre, y compris en église, c'est se mettre en marche pour aller vers un avenir désirable. Ne parle t on pas d'Espérance chrétienne ?
Le mouvement franciscain a initié une révolution dans l'église, en remettant l'évangile au cœur du message et de la proximité avec les hommes.
Quelques siècles plus tard, JF Bouthors nous a aussi porté le même message…
Nous allons donc vivre 2 phases dans ce WE
1- Une étape pour se remettre en attitude intérieure, en se plongeant dans une expérience fondatrice de la foi, qui est une avancée vers l'inconnu
2- Une étape de la (re)construction individuelle et collective
Pour cela, nous travaillerons 2 textes, dans Exode et dans Galates.
Deux textes relatant de tensions, de choix, de changements.
Outre les introductions à ces textes, celui de demain, de Paul aux Galates se mérite et exige un effort. Volontairement, nous avons opté pour un long passage pour percevoir le contexte, les enjeux et l'Espérance qui s'en dégage.
Dans l'immédiat, plongeons dans Exode 14.
Nous nous retrouverons à 18h pour mettre en commun les points saillants qui nous travaillent.
En effet, nous retrouverons toute l'ambiguïté du changement entre "c'était mieux avant" et "l'espérance dans un monde en construction".
Ce texte est un des fondements de la foi juive, avec la relecture par les Pères de l'église : naissance (baptême) du peuple de Dieu, rappelé à la veillée pascale.
"se mettre en route" interpelle notre responsabilité aujourd'hui : ne pas rester immobile, tétanisé, donc agir.
Quelques précisions.
- Les phrases en italique sont indicatives.
- Colonne de nuée = Adonaï au milieu du peuple
o Après la traversée de la mer, chaque soir le peuple dresse la tente de la rencontre dans laquelle la colonne de nuée s'installe et où Moïse parle à Adonaï = présence de Adonaï auprès du peuple.
o Anticipe le temple de Jérusalem où Adonaï s'installe pour que chacun puisse entrer en relation (prière)
o Ici Adonaï n'est pas Dieu nommé (Elohim) = tétragramme de tradition différente de la dénomination de Dieu
§ Adonaï est celui qui libère
§ Elohim va combattre les égyptiens = Dieu guerrier qui mène son peuple à la guerre. Utilisé au pluriel !!!
- Rappel : Les juifs ne prononcent pas le nom de Dieu, le nom porte ce qui est la personne, ce qui n'est pas possible avec Dieu.
Exode 14 (10-21) :
Toute l'ambiguïté du changement entre "c'était mieux avant" et "l'espérance dans un monde en construction". N'ayez crainte, faites confiance
- Texte de fondement de la foi juive, avec la relecture par les Pères de l'église : naissance (baptême) du peuple de Dieu
- Doutes, leçons à tirer, temps non circulaire et donc linéaire
- "se mettre en route" => notre responsabilité aujourd'hui : ne pas rester immobile, tétanisé, donc agir.
o Avant : bcp de refoulement individuel et collectif (inceste, pédophilie…)
§ Poids du social dans les actions => réserve, retenue
o Aujourd'hui : sujets abordés ouvertement (harcèlement, libre expression sur internet…)
§ Reptilien => se faire plaisir immédiatement, mise à bas des retenues, filtres, etc.
Dans intro WE :
1- Une étape pour se remettre en attitude intérieure, en se plongeant dans une expérience fondatrice de la foi, qui est une avancée vers l'inconnu
2- Une étape de la (re)construction individuelle et collective
Traductions
TOB : Lire.la-bible.net
Traduction liturgique : AELF.org
Colonne de nuée = Adonaï au milieu du peuple
Après la traversée de la mer, chaque soir le peuple dresse la tente de la rencontre dans laquelle la colonne de nuée s'installe et où Moïse parle à Adonaï = présence de Adonaï auprès du peuple.
Anticipe le temple de Jérusalem où Adonaï s'installe pour que chacun puisse entrer en relation (prière)
Ici Adonaï pas Dieu nommé (Elohim) = tétragramme de tradition différente de la dénomination de Dieu
Adonaï est celui qui libère
Elohim va combattre les égyptiens = Dieu guerrier qui mène son peuple à la guerre. Utilisé au pluriel !!!
Les juifs ne prononcent pas le nom de Dieu, le nom porte ce qui est la personne, ce qui n'est pas possible avec Dieu.
Galates 2, 1-16
Intro :
1er concile => problème : les chrétiens ne sont plus forcément juifs, puis "craignant Dieu" (circoncis non juifs, sympathisant juifs) et les païens
Question d'une église qui s'ouvre à l'inconnu avec la découverte hors périmètre juif, avec une dimension universelle. Avec une universalité qui ne réduit pas à une uniformité (cf la rencontre avec le Centurion Romain Corneille dans Actes 10)
Acte des Apôtres 11 = dissension sont gommées avec un consensus large sous la houlette de l'Esprit
Paul dans Galates 2, 1-21 = tensions réelles mais ils arrivent à un accord consensuel
Démarche proposée par Paul :
Paul vient rendre compte de l'action de l'Esprit Saint. De ce que je vis, j'annonce, je découvre : je le reverse à la communauté.
Décisions qui en découlent, Reconnaissance de la diversité de charisme / réalité
Conflits sont vécus dans la réalité humaine : communion, concertation autour de débats vifs
Introduire : Effort pour aborder la seconde partie de Galates 2
Circoncis = Non juifs qui ont accepté de se soumettre et d'adhérer à la Loi juive
Incirconcis = païens devenus chrétiens, non devenus préalablement juifs
Céphas = Pierre
"justifié" = sauvé => le salut
Sauvé de l'angoisse de la mort.
Le salut est la sortie de nos esclavages.
Le salut par rapport à nos petites morts => liberté dans notre condition humaine.
La question du salut est de devenir des hommes et femmes libres en opposition aux esclavages, avec le paradoxe que la libération passe par la mort (passe par la traversée de la mer) et le danger que seule la souffrance et la mort associée soit libératrice.
La foi nous donne la confiance suffisante pour vivre ces morts qui nous libèrent.
Exode 14 (10-21) - TOB 2010
9 Les Egyptiens les poursuivirent et les rattrapèrent comme ils campaient au bord de la mer – tous les attelages du Pharaon, ses cavaliers et ses forces – près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Cefôn.
10 Le Pharaon s’était approché. Les fils d’Israël levèrent les yeux : voici que l’Egypte s’était mise en route derrière eux ! Les fils d’Israël eurent grand-peur et crièrent vers le SEIGNEUR.
11 Ils dirent à Moïse : « L’Egypte manquait-elle de tombeaux que tu nous aies emmenés mourir au désert ? Que nous as-tu fait là, en nous faisant sortir d’Egypte ?
12 Ne te l’avions-nous pas dit en Egypte : “Laisse-nous servir les Egyptiens ! Mieux vaut pour nous servir les Egyptiens que mourir au désert.” »
13 Moïse dit au peuple : « N’ayez pas peur ! Tenez bon ! Et voyez le salut que le SEIGNEUR réalisera pour vous aujourd’hui. Vous qui avez vu les Egyptiens aujourd’hui, vous ne les reverrez plus jamais.
14 C’est le SEIGNEUR qui combattra pour vous. Et vous, vous resterez cois ! ».
15 Le SEIGNEUR dit à Moïse : « Qu’as-tu à crier vers moi ? Parle aux fils d’Israël : qu’on se mette en route !
16 Et toi, lève ton bâton, étends la main sur la mer, fends-la, et que les fils d’Israël pénètrent au milieu de la mer à pied sec.
17 Et moi, je vais endurcir le cœur des Egyptiens pour qu’ils y pénètrent derrière eux et que je me glorifie aux dépens du Pharaon et de toutes ses forces, de ses chars et de ses cavaliers.
18 Ainsi les Egyptiens connaîtront que c’est moi le SEIGNEUR, quand je me serai glorifié aux dépens du Pharaon, de ses chars et de ses cavaliers. »
19 L’ange de Dieu qui marchait en avant du camp d’Israël partit et passa sur leurs arrières. La colonne de nuée partit de devant eux et se tint sur leurs arrières.
20 Elle s’inséra entre le camp des Egyptiens et le camp d’Israël. Il y eut la nuée, mais aussi les ténèbres ; alors elle éclaira la nuit. Et l’on ne s’approcha pas l’un de l’autre de toute la nuit.
21 Moïse étendit la main sur la mer. Le SEIGNEUR refoula la mer toute la nuit par un vent d’est puissant et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent,
22 et les fils d’Israël pénétrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.
Repérer les mouvements : hésitations, retournements, avancées… et le chant lexical de la peur (expression de l'angoisse / inquiétude)
Comment Dieu se manifeste dans ce texte ?
Quelle est la demande du peuple ? Qu'est ce que le Seigneur demande en retour aux fils d'Israël ?
Qui sont les Egyptiens pour nous aujourd'hui ?
Qu'avons-nous du mal à abandonner ?
Comment réagirions nous devant la Mer qui s'ouvre ?
Faisons nous confiance pour bouleverser nos vies ?
De nos épreuves, sommes nous capables d'en faire des expériences fondatrices (construire sur nos ruines comme François d'Assise) ?
Galates 2, 1-16
L’accord de Jérusalem : unité de l’Eglise et liberté chrétienne
1 Ensuite, au bout de quatorze ans, je suis monté de nouveau à Jérusalem avec Barnabas ; j’emmenai aussi Tite avec moi.
2 Or, j’y montai à la suite d’une révélation et je leur exposai l’Evangile que je prêche parmi les païens ; je l’exposai aussi dans un entretien particulier aux personnes les plus considérées, de peur de courir ou d’avoir couru en vain.
3 Mais on ne contraignit même pas Tite, mon compagnon, un Grec, à la circoncision ;
4 ç’aurait été à cause des faux frères, intrus qui, s’étant insinués, épiaient notre liberté, celle qui nous vient de Jésus Christ, afin de nous réduire en servitude.
5 A ces gens-là nous ne nous sommes pas soumis, même pour une concession momentanée, afin que la vérité de l’Evangile fût maintenue pour vous.
6 Mais, en ce qui concerne les personnalités – ce qu’ils étaient alors, peu m’importe : Dieu ne regarde pas à la situation des hommes – ces personnages ne m’ont rien imposé de plus.
7 Au contraire, ils virent que l’évangélisation des incirconcis m’avait été confiée, comme à Pierre celle des circoncis,
8 – car celui qui avait agi en Pierre pour l’apostolat des circoncis avait aussi agi en moi en faveur des païens –
9 et, reconnaissant la grâce qui m’a été donnée, Jacques, Céphas et Jean, considérés comme des colonnes, nous donnèrent la main, à moi et à Barnabas, en signe de communion, afin que nous allions, nous vers les païens, eux vers les circoncis.
10 Simplement, nous aurions à nous souvenir des pauvres, ce que j’ai eu bien soin de faire.
Le conflit d’Antioche : la vérité de l’Evangile et la grâce de la foi
11 Mais, lorsque Céphas vint à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, car il s’était mis dans son tort.
12 En effet, avant que soient venus des gens envoyés par Jacques, il prenait ses repas avec les païens ; mais, après leur arrivée, il se mit à se dérober et se tint à l’écart, par crainte des circoncis ;
13 et les autres Juifs entrèrent dans son jeu, de sorte que Barnabas lui-même fut entraîné dans ce double jeu.
14 Mais, quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas devant tout le monde : « Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la juive, comment peux-tu contraindre les païens à se comporter en Juifs ? »
15 Nous sommes, nous, des Juifs de naissance et non pas des païens, ces pécheurs.
16 Nous savons cependant que l’homme n’est pas justifié par les œuvres de la loi, mais seulement par la foi de Jésus Christ ; nous avons cru, nous aussi, en Jésus Christ, afin d’être justifiés par la foi du Christ et non par les œuvres de la loi, parce que, par les œuvres de la loi, personne ne sera justifié.
17 Mais si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous avons été trouvés pécheurs nous aussi, Christ serait-il ministre du péché ? Certes non.
18 En effet, si je rebâtis ce que j’ai détruit, c’est moi qui me constitue transgresseur.
19 Car moi, c’est par la loi que je suis mort à la loi afin de vivre pour Dieu. Avec le Christ, je suis un crucifié ;
20 je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi. Car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi.
21 Je ne rends pas inutile la grâce de Dieu ; car si, par la loi, on atteint la justice, c’est donc pour rien que Christ est mort.
Quel est l'enjeu du débat, quels sont les acteurs (et leurs positions respectives) ?
Quelles sont les étapes de la concertation ? Proposer un plan
Quelles sont les conditions de cette rencontre ? Qu'est ce que cela produit ?
Quelle place pour la diversité ? Quelles sont les conditions de cette diversité ?
Pourquoi Paul oppose la Loi et la Foi ?
A quoi cela nous invite pour bouger en Eglise ?
Nota : En église comme en écologie, un débat entre deux directions :
- Nous allons trouver des solutions par notre propre capacité à réaliser (le salut par les œuvres)
- Quoi qu'il en soit, il y a une mort à vivre, une conversion intérieure et collective pour repenser nos vies, nos choix
Bonus :
Comment le texte d'Exode nous aide à comprendre le salut dont il est question et la conversion à opérer ?
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