dimanche 3 octobre 2021

WE 1 : 02-03 Octobre 2021

Ce qui nous lie est-il plus fort que ce qui nous divise ?

D'une histoire commune à un projet d'avenir : Quelles valeurs peuvent nous rassembler ?

 

Intro par Jean Bernard:

Bonjour à tous,

Nous voici réunis, au début d’une nouvelle année… qui sera en l’occurence :  électorale…

L’opportunité était trop forte, de proposer un thème en prise avec l’actualité.

Pour être « en prise avec », tous les électriciens vous le diront, il vaut mieux être « au courant de » : de tout ce qui définit une société, et fait que chacun a le désir de vivre avec ses semblables, non pas « à côté de » , mais « en phase avec », dans la même dynamique  que l’autre, c’est-à-dire tendu vers le même but, même avec des moyens différents, reflets des multiples compétences, caractères, et expériences de chacun des membres qui la constitue.

A l’issue de cette année, nos we ne nous diront certainement pas pour qui il faut voter (ce qui était pourtant le but initial de ce choix !  … non, je plaisante), mais certainement quelles questions trouvent réponses dans tel ou tel programme  de candidat.

Ce 1er we nous fait poser la question de ce qui nous lie, ce qui fait l’unité d’une société : des valeurs partagées ? une histoire commune ? un projet d’avenir ? vous le saurez bientôt en suivant … le reste du we !

2e week-end : Ensemble: Avec, ou au-delà de nos différences: Cette unité est parfois mise à mal par la diversité des cultures, des religions  et des opinions. Comment articuler dans une société la liberté de chacun et le respect de l’autre, de tous les autres ? Ce sera le sujet de ce 2ème we.

Dans une démocratie, « tout ce qui n’est pas interdit est permis », mais « tout ce qui est permis est-il souhaitable ? ».

ü  De la caricature au respect de l’autre : libres de tout faire, mais :

Se protéger de ce que l’on perçoit comme de l’intolérance, vouloir faire évoluer l’autre (suppose que l’on se pense dans la vérité, contrairement à l’autre… mais dans des cultures différentes, qui est dans le vrai ?)… par le cynisme en piétinant les convictions de l’autre ? ou par la bienveillance…au risque de se laisser déborder dans une société qui n’est pas de Bisounours…

ü  De voir dans chaque circonstance, plutôt ce qui nous unit, que ce qui nous divise : dans un congrès charismatique entre protestants, catho et évangélistes, le leitmotiv était : « les hommes n’ont pas élevé de mur suffisamment haut, (sur le plan religieux  mais pas que… ) que Dieu ne puisse passer au dessus… ça marche pour les murs à Berlin, Israël, et même pour les murs de Californie ou du Texas : tout le monde peut se « trumper » !
ü  De même, entre chiites et sunnites, le Coran ne semble pas passer… pour l’instant, mais souvenons nous des chaudes nuits de Saint Barth, de la St Barthélémy, où l’Evangile ne passait pas mieux  (Aout 1572, entre 15 et 30000 morts).      

3e week-end : « Surveillance ou bienveillance ? »

Quand il devient difficile de faire société, les violences physiques, économiques, symboliques se développent et entrainent un sentiment d’insécurité qui polarise les discours politiques.

Comment notre société gère-t-elle cette violence ? Sujet toujours plus d’actualité, au fur et à mesure de la proximité des élections, et lorsque les juges relâchent trop vite les délinquants récidivistes , aux policiers désabusés, succèdent les voisins vigilants, les milices privées, les seigneuriales, ces résidences avec des vieux riches à l’intérieur, et des gardes privés à l’entrée…

Comme toujours, il est plus facile de casser le thermomètre, que de combattre la fièvre ! Et ça, les hommes politiques savent si bien le faire ! Un thermomètre, c’est tellement plus visible qu’une fièvre…

ü  Donner le bac à tout le monde, c’est plus facile que de donner du travail à tous les bacheliers !

ü  Construire des prisons, c’est plus facile et (faussement) moins cher que de mettre sur le terrain des éducateurs… ou même des policiers qui ne rêvent pas forcément de casser du jeune.

ü  Doubler le salaire des prof (Hidalgo, je crois, la semaine dernière), ou réduire de moitié le nombre d’élève par classe (effet d’annonce d’il y a  2 ans au moins… et ça donne quoi  maintenant?)          

We 4 : Chrétien dans la cité : Rôle des chrétiens dans l’évolution de la société, de l’Eglise

Pendant des siècles, la voix de la société était celle de l’Eglise, en pleins pouvoirs temporels : au sommet, un pape guerrier, défendant ses états pontificaux à coup d’armée et à coût d’indulgences, préoccupé de ses influences sur des systèmes monarchiques dits « de droit divin », qui eux même distribuaient les charges d’Abbé ou de Chapelain plus en fonction des services rendus, et du montant de la rente,  que d’une possible administration spirituelle…

Les 2 questions du we :

n  Une  responsabilité à assumer ? malgré la tourmente actuelle, redire le message d’Amour de l’Evangile, à dissocier des  personnes (forcément faillibles) qui l’annoncent, réaffirmer la vocation des clercs définie par Vatican II : « serviteur aimant de la communauté »,

n  et faire entendre la voix de l’Eglise, lorsqu’elle  parle des habitants des périphéries, du respect de la terre… et des hommes, de  Laudato si à Amoris laetitia.

We 5 : « Tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin… »

Accomplissement personnel et bien commun : Comment gérer une démarche parfois complémentaire, souvent contradictoire ? « Réussir sa vie, pour réussir ensemble »

n  Comment l’épanouissement personnel n’est pas qu’une question d’individualisme ?
n  Comment l’épanouissement personnel, seul ou à plusieurs, peut-il favoriser un bien commun ?
n  Comment en retour, le cadre de la société peut-il favoriser l’épanouissement de chacun ? 

Du point de vue de l’individu, la question est:

Réussir sa vie comme/mieux que les autres ?

Réussir sa vie pour réussir ensemble (c’est pas pareil !)

Du point de vue de la société, la question est :

Faire société malgré l’épanouissement perso ? ou

             Faire société grâce à l’épanouissement personnel?

Comment transformer un modèle aussi élitiste que le modèle français : il part du prix d’excellence de l’école, à la prépa aux « grands concours », aux « grandes écoles »et aux professions de prestige, avec un organigramme d’entreprises privées comme  de fonction publique complètement verticalisé, avec une base et un sommet, où tout le monde est en compétition.

Comment faire qu’une cordée ne soit pas une file de personnes, ou chacun veut être le 1er, de cordée, quitte à faire tomber tout le monde, mais une vraie chaine de solidarité, ou chacun apporte ses compétences à l’équipe, selon la place déterminée par ses talents : une vrai relation gagnant-gagnant.

Le rôle de la société, de toute société, est bien sûr de privilégier le bien commun, mais des individus épanouis ne sont-ils pas le garant d’une société florissante ? Certains d’entre nous, du monde du travail,  peuvent en témoigner. 

Et si à l’issue de ces we, vous ne savez toujours pas pour qui voter, au moins, vous ne passerez pas vos nuits à vous poser les bonnes questions !

C’est toute l’ambition du thème de cette année.

 

Intro à Notre Week End :

Ce 1er we nous fait poser la question de ce qui nous lie, ce qui fait l’unité d’une société… quelle que soit cette société : c.a.dire, plus de 1 personne !

Sans évoquer les humanoïdes de Star Wars et le Sénat Intergalactique, on peut partir de la société humaine, forte de quelques milliards d’individus, qui n’est jamais plus solidaire que

dans son désir de paix

n  par la création de la Société des Nations, au traité de Versailles, en 1919, au sortir de la 1ère guerre mondiale,  

n  relayée à sa dissolution par celle de l’ONU en 1945, au sortir de la 2ème guerre mondiale.En ce sens, les statuts de l’ONU précisent dans son but :« l'élimination de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des peuples du monde entier sont indispensables pour établir une paix durable dans le monde. »

Dans son désir de développement sanitaire, par la création de l’OMS, l’humanité, « comme un seul homme »accède à un mode de vie où beaucoup de morts injustes disparaissent (+ ou – vite selon les continents… et les régimes politiques), en élevant les conditions d’hygiène limitant le choléra et autres épidémies en construisant  des latrines en dur, en réduisant la mortalité périnatale, progrès visibles sur la progression de l’espérance de vie.

En descendant d’un cran, cette société humaine, on peut la  fractionner en pays, où les préocupations sont différentes, mais autour d’un même désir d’une vie meilleure.

Pour la société française :

n  Dans son désir de lutte contre la pauvreté des travailleurs, l’instauration d’un Salaire Minimun Interprofessionnel Garanti  (SMIG) qui fixe un plancher en termes de rémunération salariale horaire.

n   Contre la pauvreté des personnes agées  par un « minimum vieillesse » rebaptisé « Allocation de Solidarité des Personnes Agées »

n  Dans son désir d’accessibilité à tous les soins de santé , sans discrimination de budget ni de statut social, par la sacrosainte « Sécurité sociale ».

Tout ceci reste des choix (notion que nous approfondirons à travers le 1er texte proposé ce we) :

ü  choix collectifs, par des lois votées par nos représentants élus à la chambre des députés, et

ü   choix individuels en choisissant de rester en France payer nos impôts… ou pas !

Réduisons encore notre société : c’est une région, une métropole, une ville : chacun, chacune a son caractère, car les individus ont su se fédérer, pour construire quelque chose ensemble : un pôle industriel, un « village le plus fleuri de France », un pôle d’excellence en informatique, en horlogerie et mécanique de précision etc …

A l’échelon d’une famille,

Et à l’échelle d’un couple, n’est-il pas aussi difficile pour 2 êtres de rester en harmonie, que pour 2 peuples voisins de rester en paix ? Quel est le moteur commun de cohésion, d’harmonie, d’unisson ?

Pour aborder ce thème, le texte de cet AM nous propose une élection à main levée.

Comme habituellement : le rappel des bienfaits dont a bénéficié le peuple en suivant Yahvé,  les autres dieux concurrents, le rappel de la liberté de choix, et finalement le choix du peuple par les représentants présents à l’assemblée, à charge pour eux de répercuter le résultat dans chaque tribu.

La veillée nous fera percevoir comment chacun ne prend sa pleine mesure, voire sa signification, que lorsqu’il est relié aux autres : la complémentarité, évidente dans une relation de couple à 2, dans une équipe de foot  à 11 entre attaquants, défenseurs, et gardien de but, une entreprise, un gouvernement, cette complémentarité, nous l’expérimenterons par un chant (le moteur à explosion : 4 temps, complémentaires !), un puzzle, un conte ( non, Georges, pas de compte ce soir ! C’est nicole qui nous enchantera).

Puis, échange en fin de veillée sur l’évolution de nos we, avant une prière que nous partagera Madeleine.

Après une marche ou un jogging matinaux, éventuellement couplés à une séance natation, selon la météo, petit déjeuner et reprise à 9h.

 Le texte de demain matin nous entrainera à la suite de Jésus, animés d’un même désir d’apaiser une faim spirituelle et aussi matérielle, préfiguration de la table eucharistique.

Table eucharistique que nous partagerons l’AM à 15h, après le repas, précédé d’un apéritif offert par les sœurs Xavières, nos hotesses bienveillantes et priantes…                                                                                               Bon week-end à tous.

 

 Samedi 02 Octobre :         Livre de Josué  Ch24 (1,14-28)

 Présentation par Benoit:

Le livre de Josué se situe juste après  le Pentateuque, constitué des 5 premiers livres de la Bible : Génèse, Exode, Lévitiques, Nombres, et le Deutéronome, qui se clôture à la mort de Moïse, aux portes de la Terre Promise (5 livres qui constituent la Torah chez les juifs).

C’est donc le 6ème livre, qui raconte dans la continuité, la suite de l’histoire du peuple d’Israël, une fois rentré en Terre Promise. Certains ont donc pu parler « d’Hexateuque », qui se clôture par ce texte du chapitre 24.

Dieu a rempli son contrat : Le peuple est en Terre Promise, il s’approprie sa terre, au fil des batailles : c’est un temps de conquêtes, un temps du DON par Dieu à son peuple :

1)      Dieu a libéré son Peuple par le passage de la Mer Rouge.

2)      Dieu a nourri son Peuple par la Manne.

3)      Et maintenant, Dieu donne la victoire à son Peuple.

A chaque don, correspond une EPREUVE, car chaque don crée  une situation de DEPENDANCE.

Avec ce texte, Josué exprime le temps de la LIBERTE, du CHOIX : « Et maintenant… » (v. 14)

Dieu se retire…reste la Loi.

On notera une image potentiellement déconcertante, d’un « Dieu punisseur » : « Il vous fera du mal, vous anéantira » (v.20) : image explicable par un anthropomorphisme de l’époque : on projette sur Dieu les ruines éventuelles par lesquelles il « punirait » le Peuple d’Israël de ses infidélités, alors qu’en fait, ces suites désastreuses ne seraient que les conséquences du non respect de la Loi de Dieu par la société d’Israël.

Au 21ème siècle, on dirait : « Au lieu de respecter la création, vous avez pillé la terre sans vergogne, le climat s’est réchauffé, Yavhé va faire pleuvoir sur vous des déluges, des torrents de boue, des inondations, la grêle… »

Alors qu’en fait, c’est juste que la mer s’est réchauffée et entre en contact  avec des masses d’air froid, ce qui multiplie les épisodes cévenoles et les inondations, favorisées par la bétonisation des surfaces agricoles qui n’absorbent plus les pluies abondantes, et le Bon Dieu n’y est pour rien !


01 Josué réunit toutes les tribus d’Israël à Sichem ; puis il appela les anciens d’Israël, avec les chefs, les juges et les scribes ; ils se présentèrent devant Dieu.

14 Et maintenant craignez le Seigneur ; servez-le dans l’intégrité et la fidélité. Écartez les dieux que vos pères ont servis au-delà de l’Euphrate et en Égypte ; servez le Seigneur.

15 S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir : les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. » 

16 Le peuple répondit : « Plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur pour servir d’autres dieux !

17 C’est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d’Égypte, cette maison d’esclavage ; c’est lui qui, sous nos yeux, a accompli tous ces signes et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés.

18 Et même le Seigneur a chassé devant nous tous ces peuples, ainsi que les Amorites qui habitaient le pays. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu. »

19 Alors Josué dit au peuple : « Vous ne pouvez pas servir le Seigneur, car il est un Dieu saint, il est un Dieu jaloux, qui ne pardonnera ni vos révoltes ni vos péchés.

20 Si vous abandonnez le Seigneur pour servir les dieux étrangers, il se retournera contre vous, il vous fera du mal, il vous anéantira, lui qui vous a fait tant de bien. »

21 Le peuple répondit à Josué : « Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur. »

22 Alors Josué dit au peuple : « Vous en êtes les témoins contre vous-mêmes : c’est vous qui avez choisi de servir le Seigneur. » Ils répondirent : « Nous en sommes témoins. »

23 Josué reprit : « Alors, enlevez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et tournez votre cœur vers le Seigneur, le Dieu d’Israël. »

24 Le peuple répondit à Josué : « C’est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir, c’est à sa voix que nous voulons obéir. »

25 En ce jour-là, Josué conclut une Alliance pour le peuple. C’est dans la ville de Sichem qu’il lui donna un statut et un droit.

26 Josué inscrivit tout cela dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre et la dressa sous le chêne qui était dans le sanctuaire du Seigneur.

27 Il dit à tout le peuple : « Voici une pierre qui servira de témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles que le Seigneur nous a dites ; elle servira de témoin contre vous, pour vous empêcher de renier votre Dieu. »

28 Puis Josué renvoya le peuple, chacun dans la part de territoire qui était son héritage.

Proposition de travail :

Lire le texte à haute voix.

Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, temps.

Analyser la structure du texte, proposer un plan.

Pistes de réflexion :

1)      Quels sont les éléments, dans ce texte, qui rassemblent le Peuple d’Israël ?

2)       « Servir » : combien de fois ce terme est mentionné ? Dans la bouche de Josué, que signifie-t-il ?

3)      Quels mots sous-tendent la notion de « choix » (en positif… ou en négatif). 

Et pour nous aujourd’hui ?

1)      Quels liens permettraient de construire, d’unifier dans une démocratie, notre société protéiforme, régie par la notion de  « liberté individuelle » ?

2)      « Servir »: Comment pourrions nous décliner ce terme dans notre société? Et pour servir qui ?

Entre désintérêt électoral et accusations de « dictature » (sanitaire) : qu’avons-nous raté, dans cette notion de « choix » ?

 

Dimanche 03 Octobre         
Evangile selon saint Jean Ch 6 (1-15)

Introduction de Benoit

ou : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’évangile de Jean, et que vous n’avez jamais osé demander…

 Dans l’évangile de Jean : 1 chapitre correspond à 1 épisode.

                                         L’ouvrage se distingue en 2 parties : du ch. 1 à 12 et du ch. 13 à 21.

Du ch. 1 à 12 : « Livre des signes », jusqu’à l’entrée à Jérusalem.

Et du ch. 13 au 21 : récit de l’entrée à Jérusalem, la Cène et du lavement des pieds au Jeudi Saint, le ch. 17, long monologue de Jésus, puis, le procès de Jésus, passion et Résurrection.

Ch. 1 : Prologue, Jean le Baptiste, Jésus.

Ch. 2 : 1er signe de Jésus : les noces de Cana.

Ch. 3 : Entretien avec Nicodème.

Ch. 4 : La samaritaine.

Ch.5 : Autre signe : Guérison de l’infirme de la piscine de Bethesda.

Ch. 6 : Multiplication des pains.

Ch.7 : Route, enseignements

Ch 8 :  la femme adultère.

Ch 9 : Guérison d’un aveugle né.

Ch 10 : Le Bon Pasteur.

Ch 11 : Résurrection de Lazare.

Ch. 12 :L’onction de Béthanie.

Chez Jean, pas de récit de l’Eucharistie, mais le lavement des pieds.

Jean raconte des épisodes non connus chez les autres rédacteurs (lavement des pieds, Samaritaine).

La multiplication des pains est par contre relatée dans les 3 synoptiques.

 

01 Après cela, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.

02 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.

03 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.

04 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.

05 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »

06 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.

07 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »

08 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :

09 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

Proposition de travail :

Lire le texte à haute voix.

Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, temps.

Analyser la structure du texte, proposer un plan.

Quelqu’un qui rassemble un peuple, et qui lui parle, ça ne rappelle pas un autre texte ?

Pistes de réflexion :

1)   Qu’est-ce qui pousse cette foule à « marcher comme un seul homme » ?

2)   Quels sont les éléments ou interactions humaines qui contribuent au « bien commun »:nourrir une foule?

Et pour nous aujourd’hui ?

1)   Qu’est-ce qui pourrait nous mettre en marche? Quel est notre désir (qu’est-ce qui me meut ?)

2)   Quelles valeurs  individuelles (ou pas) sont à susciter/promouvoir   de la part de la société (des politiques) pour contribuer au bien commun

3)   Et les morceaux qui restent ? gaspillage? pour ceux qui n’ont pas le même désir (de suivre Jésus), mais la même faim ?Et sur le plan purement matériel ?

4)  Dans notre société déchristianisée et morcelée,  comment l’Eucharistie /l’Eglise a-t-elle encore un rôle à jouer/une voix/voie à proposer, pour exprimer  les valeurs de cohésion qu’elle porte ?

 

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