Quelle inspiration remarquable pour l'équipe qui a choisi ce thème d'année qui nous rassemble !!! "Comment faire société ?"
Comment faire société au moment où Caïn s'apprête à tuer Abel, sous nos yeux, devant nous, en direct ? Comment faire société quand deux peuples frères sont en guerre, quand 2 amis se déchirent ? Comment faire société quand une église, communauté porteuse d'un message de paix et d'amour, vit un schisme et devient un argument sous-jacent de la guerre fratricide ? Suite à l'envahissement de la Crimée en 2014, le patriarcat de Kiev s'est séparé de celui de Moscou pour se rallier à celui de Constantinople en amputant 30% du patrimoine et richesses de Moscou ! Comment faire société pour affirmer des valeurs et des choix de paix, de liberté ? Après 70 ans au calme pour oublier l'autodestruction de l'espèce humaine vécue au XXème siècle, nous retrouvons les temps agités sur le sol de l'Europe. Certes, il y a eu la guerre des Balcans et quelques dictatures à nos portes. Mais face à un faire société par la force et la violence, se lève une unité qui manifeste qu'il y a d'autres choix pour faire société, et que ces choix méritent d'être défendus.
Jamais l'idée de vivre un WE Pourraque avec des bruits de bottes et le son des canons à côté de chez nous ne m'avait effleuré. Inimaginable. Ce contexte, aromatisé à la sauce Covid et aux parfums d'élection donne à ce WE qui s'ouvre un goût étrange. Si nous sommes rassemblés ici, c'est qu'au fond, nous avons tous la profonde conviction et l'espérance que pour faire société, il y a bien un autre langage constructif que celui de la violence.
Depuis le début d'année, nous avons vécu :
WE1 : en explorant ce qui fait du lien, ce qui constitue un socle commun, des valeurs, une histoire collective en vue d'un projet d'avenir.
WE2 : la question sociétale et religieuse du choix et de la liberté individuelle face à l'enjeu collectif et au nécessaire respect de tous, au-delà de nos différences.
WE3 : La violence, les violences en société, avec les figures du bouc émissaire et de la pècheresse, et ce que nous en faisons, en terme de gestion collective.
Ce WE4, nous irons à la rencontre des chrétiens dans la cité. Que dire, que faire ? Une voix à exprimer ? Une responsabilité à assumer ? Nous vous invitons à une réflexion qui va au-delà de celle d'observateur de la dimension sociale : - Est ce que la dimension chrétienne nous amène à être acteur ? - Quelle responsabilité du chrétien dans la société pour le vivre ensemble et faire société ? Et si nous sommes venus ici et maintenant, c'est pour conduire nos échanges en portant l'espérance.
Pour commencer, nous réouvrirons le livre de la Genèse, dans un dialogue étonnant entre Abraham et Yavhé, une curieuse négociation dont l'enjeu est de sauver le peuple. Ce soir, nous partagerons un moment pour imaginer la lumière au bout du tunnel : surprise ! Demain, nous divergerons par rapport à ce que l'équipe de préparation d'année avait imaginé. D'abord nous étudierons l'épître à Diognète qui invite les chrétiens à faire corps en humanité dans leurs sociétés respectives. Puis avant la perle, nous donnerons suite aux échanges sur la synodalité et le rapport de la Ciase évoqués au WE de Blauvac. Enfin, nous ne célèbrerons pas l'eucharistie et partagerons un temps avec l'évangile de Matthieu 5 (la Lumière du monde, le Sel de la Paix), bref la vie des chrétiens dans la cité !
D'abord, rappelons que la force du judaïsme est le questionnement permanent. Ensuite dans ce texte, ce dialogue, il est question de la figure du juste, que nous vous invitons à explorer, en priorité. Il est question d'une relation intime, une relation de confiance et pas forcément du respect de la règle. On retrouve la même réflexion dans l'épitre de Paul aux Galates : est ce la foi qui sauve ou est ce la loi qui sauve ? Et aussi chez Etty Hillesum : une foi intime qui met en lumière la vie, et "que ta lumière ne s'éteigne pas en moi, Seigneur". Ici, on nous parle d'une foi pour défendre l'indéfendable avec Dieu.
Ce texte a été écrit après l'exil, dans un courant de pensée hébraïque qui vise à expliquer pourquoi la catastrophe, pourquoi la destruction de Jérusalem, pourquoi la souffrance vécue… C'est une invitation à regarder ce qui est bon dans la société. Genèse 18, 16-33 16 Les hommes se levèrent pour partir et regardèrent du côté de Sodome. Abraham marchait avec eux pour les reconduire. 17 Le Seigneur s’était dit : « Est-ce que je vais cacher à Abraham ce que je veux faire ? 18 Car Abraham doit devenir une nation grande et puissante, et toutes les nations de la terre doivent être bénies en lui. 19 En effet, je l’ai choisi pour qu’il ordonne à ses fils et à sa descendance de garder le chemin du Seigneur, en pratiquant la justice et le droit ; ainsi, le Seigneur réalisera sa parole à Abraham. » 20 Alors le Seigneur dit : « Comme elle est grande, la clameur au sujet de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde ! 21 Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu’à moi. Si c’est faux, je le reconnaîtrai. » 22 Les hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu’Abraham demeurait devant le Seigneur. 23 Abraham s’approcha et dit : « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le coupable ? 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Ne pardonneras-tu pas à toute la ville à cause des cinquante justes qui s’y trouvent ? 25 Loin de toi de faire une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le coupable, traiter le juste de la même manière que le coupable, loin de toi d’agir ainsi ! Celui qui juge toute la terre n’agirait-il pas selon le droit ? » 26 Le Seigneur déclara : « Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d’eux je pardonnerai à toute la ville. » 27 Abraham répondit : « J’ose encore parler à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. 28 Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? » Il déclara : « Non, je ne la détruirai pas, si j’en trouve quarante-cinq. » 29 Abraham insista : « Peut-être s’en trouvera-t-il seulement quarante ? » Le Seigneur déclara : « Pour quarante, je ne le ferai pas. » 30 Abraham dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j’ose parler encore. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement trente ? » Il déclara : « Si j’en trouve trente, je ne le ferai pas. » 31 Abraham dit alors : « J’ose encore parler à mon Seigneur. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement vingt ? » Il déclara : « Pour vingt, je ne détruirai pas. » 32 Il dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu’une fois. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement dix ? » Et le Seigneur déclara : « Pour dix, je ne détruirai pas. » 33 Quand le Seigneur eut fini de s’entretenir avec Abraham, il partit, et Abraham retourna chez lui.
PROPOSITIONS DE TRAVAIL : Lire le texte à haute voix Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, les verbes et les temps, les répétitions Analyser la structure du texte, proposer un plan
Pistes de réflexion : 1) Quel est la relation entre Dieu et Abraham ? 2) Qu’est-ce qu’un juste pour vous ? – quelle définition de ce qu'est un juste – 3) Quelle place ce texte nous invite à tenir dans la société ?
Texte dont on ne connaît pas l'auteur, écrit entre 190 et 200. Les juifs se sont rebellés face à l'envahisseur, Jérusalem a été détruite (à nouveau !), la diaspora juive s'est constituée en communautés autour de la Méditerranée. Celle d'Egypte est la plus importante. Les chrétiens vivent parmi et/ou avec eux, et le contexte est celui de la persécution chrétienne dans l'empire romain. De fait, ce texte est construit comme un contrepied. Face à la conception communautaire juive qui se ghettoïse dans le monde (un lieu sacré à mettre à part du monde – entre-soi communautaire avec ses propres boucheries, écoles, …), la proposition est de vivre autrement, malgré l'insécurité des persécutions.
"Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine. Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire. Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité. En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ai fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même que le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.
L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les déteste. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle: ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter."
PROPOSITIONS DE TRAVAIL : Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, les temps Analyser la structure du texte, les différents registres lexicaux et proposer un plan
Pistes de réflexion : 1 Qu’est-ce qui caractérise les chrétiens dans le texte ? 2 Quelle est le rôle de l’âme ? 3 Par rapport à l'évolution de la société, voulons-nous cultiver une contre-culture ou au contraire nous insérer ? Et comment ?
Sur l’air de la chanson « A nos souvenirs » de Trois cafés gourmands
Comment puis-je oublier ce coin de paradis ? Ce petit bout de terre, on se retrouve tous. Comment pourrions-nous faire pour nous séparer d’elle ? Partir en confinement, la Pourraque nous manque. Oui oui mais aujourd’hui on se retrouve tous Car oui on se manque tous, On habite très loin.
C’est un coin du Vaucluse Près d’Beaumont de Pertuis On se trompe de chemin, on se retrouve toujours.
On travaille tous les textes D’la Genèse à l’Exode Samuel et Isaïe En passant par Les Rois
Travailler l’Evangile, les Actes des Apôtres, L’Epitre aux Corinthiens L’Epitre aux Philippiens
Et puis on réfléchit Et on se contredit Mais on s’écoute aussi On essaye de s’entendre On n’est pas les derniers A prendre l’apéro l’soir. On soupe en partageant Et puis on cause on cause.
Martine Philippe Hyppo Joëlle et puis Julie Nicole Philippe Lucile, Et Vicky et Armand Damien Kay et puis Georges Giuseppe Antonella Ghislaine Luc Nathalie Josette Joël Chantal Béatrice et Philippe Alain Annie et Laure Brunissendre Berteline Alex Léa et Lynn
Françoise et Jean Bernard Madeleine et Hubert Guilhem et Aglaée Pascal et Bozenah Eliane et Nathalie Oui c’est fini les zooms Et oui on est tous là. Voici les retrouvailles
Des questions plein la tête On cherche un sens à nos vies On cherche des réponses Dans l’échange l’expérience Bruno, Jean-Yves, Benoit Accompagnent avec joie Et la perle du dimanche Que c’est bien la Pourraque !.
Acceptez ma rengaine Elle veut juste dire « je t’aime » Soyez sûrs j’en suis fier. J’ai la Pourraque en catheter D’être avec vous ce soir J’ai le cœur qui pétille Philippe sers-nous à boire, On a les yeux qui brillent.
Papa ya paya papa, Papa ya paya papa, Papa ya paya papa, yaya ya paya papa, (ter)
Acceptez ma rengaine Elle veut juste dire « je t’aime » Soyez sûrs j’en suis fier. J’ai la Pourraque en catheter D’être avec vous ce soir J’ai le cœur qui pétille Philippe sers-nous à boire, On a les yeux qui brillent.
INTRO
RépondreSupprimerQuelle inspiration remarquable pour l'équipe qui a choisi ce thème d'année qui nous rassemble !!!
"Comment faire société ?"
Comment faire société au moment où Caïn s'apprête à tuer Abel, sous nos yeux, devant nous, en direct ?
Comment faire société quand deux peuples frères sont en guerre, quand 2 amis se déchirent ?
Comment faire société quand une église, communauté porteuse d'un message de paix et d'amour, vit un schisme et devient un argument sous-jacent de la guerre fratricide ?
Suite à l'envahissement de la Crimée en 2014, le patriarcat de Kiev s'est séparé de celui de Moscou pour se rallier à celui de Constantinople en amputant 30% du patrimoine et richesses de Moscou !
Comment faire société pour affirmer des valeurs et des choix de paix, de liberté ?
Après 70 ans au calme pour oublier l'autodestruction de l'espèce humaine vécue au XXème siècle, nous retrouvons les temps agités sur le sol de l'Europe. Certes, il y a eu la guerre des Balcans et quelques dictatures à nos portes.
Mais face à un faire société par la force et la violence, se lève une unité qui manifeste qu'il y a d'autres choix pour faire société, et que ces choix méritent d'être défendus.
Jamais l'idée de vivre un WE Pourraque avec des bruits de bottes et le son des canons à côté de chez nous ne m'avait effleuré. Inimaginable.
Ce contexte, aromatisé à la sauce Covid et aux parfums d'élection donne à ce WE qui s'ouvre un goût étrange.
Si nous sommes rassemblés ici, c'est qu'au fond, nous avons tous la profonde conviction et l'espérance que pour faire société, il y a bien un autre langage constructif que celui de la violence.
Depuis le début d'année, nous avons vécu :
WE1 : en explorant ce qui fait du lien, ce qui constitue un socle commun, des valeurs, une histoire collective en vue d'un projet d'avenir.
WE2 : la question sociétale et religieuse du choix et de la liberté individuelle face à l'enjeu collectif et au nécessaire respect de tous, au-delà de nos différences.
WE3 : La violence, les violences en société, avec les figures du bouc émissaire et de la pècheresse, et ce que nous en faisons, en terme de gestion collective.
Ce WE4, nous irons à la rencontre des chrétiens dans la cité. Que dire, que faire ? Une voix à exprimer ? Une responsabilité à assumer ?
Nous vous invitons à une réflexion qui va au-delà de celle d'observateur de la dimension sociale :
- Est ce que la dimension chrétienne nous amène à être acteur ?
- Quelle responsabilité du chrétien dans la société pour le vivre ensemble et faire société ?
Et si nous sommes venus ici et maintenant, c'est pour conduire nos échanges en portant l'espérance.
Pour commencer, nous réouvrirons le livre de la Genèse, dans un dialogue étonnant entre Abraham et Yavhé, une curieuse négociation dont l'enjeu est de sauver le peuple.
Ce soir, nous partagerons un moment pour imaginer la lumière au bout du tunnel : surprise !
Demain, nous divergerons par rapport à ce que l'équipe de préparation d'année avait imaginé.
D'abord nous étudierons l'épître à Diognète qui invite les chrétiens à faire corps en humanité dans leurs sociétés respectives.
Puis avant la perle, nous donnerons suite aux échanges sur la synodalité et le rapport de la Ciase évoqués au WE de Blauvac.
Enfin, nous ne célèbrerons pas l'eucharistie et partagerons un temps avec l'évangile de Matthieu 5 (la Lumière du monde, le Sel de la Paix), bref la vie des chrétiens dans la cité !
Genèse, Quelques éclairages :
RépondreSupprimerD'abord, rappelons que la force du judaïsme est le questionnement permanent.
Ensuite dans ce texte, ce dialogue, il est question de la figure du juste, que nous vous invitons à explorer, en priorité.
Il est question d'une relation intime, une relation de confiance et pas forcément du respect de la règle.
On retrouve la même réflexion dans l'épitre de Paul aux Galates : est ce la foi qui sauve ou est ce la loi qui sauve ? Et aussi chez Etty Hillesum : une foi intime qui met en lumière la vie, et "que ta lumière ne s'éteigne pas en moi, Seigneur".
Ici, on nous parle d'une foi pour défendre l'indéfendable avec Dieu.
Ce texte a été écrit après l'exil, dans un courant de pensée hébraïque qui vise à expliquer pourquoi la catastrophe, pourquoi la destruction de Jérusalem, pourquoi la souffrance vécue…
C'est une invitation à regarder ce qui est bon dans la société.
Genèse 18, 16-33
16 Les hommes se levèrent pour partir et regardèrent du côté de Sodome. Abraham marchait avec eux pour les reconduire.
17 Le Seigneur s’était dit : « Est-ce que je vais cacher à Abraham ce que je veux faire ?
18 Car Abraham doit devenir une nation grande et puissante, et toutes les nations de la terre doivent être bénies en lui.
19 En effet, je l’ai choisi pour qu’il ordonne à ses fils et à sa descendance de garder le chemin du Seigneur, en pratiquant la justice et le droit ; ainsi, le Seigneur réalisera sa parole à Abraham. »
20 Alors le Seigneur dit : « Comme elle est grande, la clameur au sujet de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde !
21 Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu’à moi. Si c’est faux, je le reconnaîtrai. »
22 Les hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu’Abraham demeurait devant le Seigneur.
23 Abraham s’approcha et dit : « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le coupable ?
24 Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Ne pardonneras-tu pas à toute la ville à cause des cinquante justes qui s’y trouvent ?
25 Loin de toi de faire une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le coupable, traiter le juste de la même manière que le coupable, loin de toi d’agir ainsi ! Celui qui juge toute la terre n’agirait-il pas selon le droit ? »
26 Le Seigneur déclara : « Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d’eux je pardonnerai à toute la ville. »
27 Abraham répondit : « J’ose encore parler à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre.
28 Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? » Il déclara : « Non, je ne la détruirai pas, si j’en trouve quarante-cinq. »
29 Abraham insista : « Peut-être s’en trouvera-t-il seulement quarante ? » Le Seigneur déclara : « Pour quarante, je ne le ferai pas. »
30 Abraham dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j’ose parler encore. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement trente ? » Il déclara : « Si j’en trouve trente, je ne le ferai pas. »
31 Abraham dit alors : « J’ose encore parler à mon Seigneur. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement vingt ? » Il déclara : « Pour vingt, je ne détruirai pas. »
32 Il dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu’une fois. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement dix ? » Et le Seigneur déclara : « Pour dix, je ne détruirai pas. »
33 Quand le Seigneur eut fini de s’entretenir avec Abraham, il partit, et Abraham retourna chez lui.
PROPOSITIONS DE TRAVAIL :
Lire le texte à haute voix
Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, les verbes et les temps, les répétitions
Analyser la structure du texte, proposer un plan
Pistes de réflexion :
1) Quel est la relation entre Dieu et Abraham ?
2) Qu’est-ce qu’un juste pour vous ? – quelle définition de ce qu'est un juste –
3) Quelle place ce texte nous invite à tenir dans la société ?
Epitre à Diognete :
RépondreSupprimerTexte dont on ne connaît pas l'auteur, écrit entre 190 et 200.
Les juifs se sont rebellés face à l'envahisseur, Jérusalem a été détruite (à nouveau !), la diaspora juive s'est constituée en communautés autour de la Méditerranée. Celle d'Egypte est la plus importante.
Les chrétiens vivent parmi et/ou avec eux, et le contexte est celui de la persécution chrétienne dans l'empire romain.
De fait, ce texte est construit comme un contrepied.
Face à la conception communautaire juive qui se ghettoïse dans le monde (un lieu sacré à mettre à part du monde – entre-soi communautaire avec ses propres boucheries, écoles, …), la proposition est de vivre autrement, malgré l'insécurité des persécutions.
"Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.
Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.
Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité.
En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ai fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même que le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.
L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les déteste. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle: ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter."
RépondreSupprimerPROPOSITIONS DE TRAVAIL :
Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, les temps
Analyser la structure du texte, les différents registres lexicaux et proposer un plan
Pistes de réflexion :
1 Qu’est-ce qui caractérise les chrétiens dans le texte ?
2 Quelle est le rôle de l’âme ?
3 Par rapport à l'évolution de la société, voulons-nous cultiver une contre-culture ou au contraire nous insérer ? Et comment ?
Sur l’air de la chanson « A nos souvenirs » de Trois cafés gourmands
RépondreSupprimerComment puis-je oublier ce coin de paradis ?
Ce petit bout de terre, on se retrouve tous.
Comment pourrions-nous faire pour nous séparer d’elle ?
Partir en confinement, la Pourraque nous manque.
Oui oui mais aujourd’hui on se retrouve tous
Car oui on se manque tous,
On habite très loin.
C’est un coin du Vaucluse
Près d’Beaumont de Pertuis
On se trompe de chemin,
on se retrouve toujours.
On travaille tous les textes
D’la Genèse à l’Exode
Samuel et Isaïe
En passant par Les Rois
Travailler l’Evangile,
les Actes des Apôtres,
L’Epitre aux Corinthiens
L’Epitre aux Philippiens
Et puis on réfléchit
Et on se contredit
Mais on s’écoute aussi
On essaye de s’entendre
On n’est pas les derniers
A prendre l’apéro l’soir.
On soupe en partageant
Et puis on cause on cause.
Martine Philippe Hyppo
Joëlle et puis Julie
Nicole Philippe Lucile,
Et Vicky et Armand
Damien Kay et puis Georges
Giuseppe Antonella
Ghislaine Luc Nathalie
Josette Joël Chantal
Béatrice et Philippe
Alain Annie et Laure
Brunissendre Berteline
Alex Léa et Lynn
Françoise et Jean Bernard
Madeleine et Hubert
Guilhem et Aglaée
Pascal et Bozenah
Eliane et Nathalie
Oui c’est fini les zooms
Et oui on est tous là.
Voici les retrouvailles
Des questions plein la tête
On cherche un sens à nos vies
On cherche des réponses
Dans l’échange l’expérience
Bruno, Jean-Yves, Benoit
Accompagnent avec joie
Et la perle du dimanche
Que c’est bien la Pourraque !.
Acceptez ma rengaine
Elle veut juste dire « je t’aime »
Soyez sûrs j’en suis fier.
J’ai la Pourraque en catheter
D’être avec vous ce soir
J’ai le cœur qui pétille
Philippe sers-nous à boire,
On a les yeux qui brillent.
Papa ya paya papa, Papa ya paya papa, Papa ya paya papa, yaya ya paya papa,
(ter)
Acceptez ma rengaine
Elle veut juste dire « je t’aime »
Soyez sûrs j’en suis fier.
J’ai la Pourraque en catheter
D’être avec vous ce soir
J’ai le cœur qui pétille
Philippe sers-nous à boire,
On a les yeux qui brillent.