exeptionnelement
à la Maison des Frères, au Beausset
et non à la Pourraque
« (…) tel un bon architecte j’ai posé le fondement. Un autre bâtit dessus. » 1 Co 3,10
Il y a un temps pour poser les fondements et un temps pour bâtir...
Sur quels fondements construisons-nous nos existences ? Quelle place donnons nous à l’engagement, à la fidélité à la transmission … ?
Le mot de Mickaël
Bienvenue et bonne année à toutes et à tous puisqu’il est
encore temps pour quelques jours.
Nous débutons cette nouvelle année au Beausset dans ce lieu
que nous apprivoisons petit à petit. Bienvenue à Amaya et Ghislain qui nous rejoignent
pour la première fois, bienvenue également à Roch qui a poussé son premier cri
début décembre et qui moins de deux mois plus tard nous rejoint déjà. Nous
sommes également heureux d’accueillir Bruno qui arrive de Nîmes.
En ce début d’année nous poursuivons notre parcours autour
de la question « Et si nous prenions le temps ? ».
Comme il semble loin le premier WE au cours duquel nous
avons partagé autour du rapport au temps dans notre société. Temps liquide dans
la sociologie de Bauman auquel s’oppose les mouvements orientés autour du slow
que nous décrivait la journaliste Lorraine Rossignol dans l’article qui servit
de support à notre réflexion du samedi.
C’est vrai que nous aspirons au « slow » et que
nous aimerions sans doute laisser un peu plus de place pour nos gros cailloux
mais ce n’est vraiment pas évident… Je
ne sais pas de votre côté mais personnellement en ce début d’année j’ai
l’impression d’être submergé par une vague énorme de choses à faire que ce soit
professionnellement ou personnellement.
Dans cette situation et dans un contexte décrit sans
visibilité et plein d’incertitudes, il n’est pas évident d’essayer ou
d’imaginer construire sur la durée comme nous invitait à le faire le texte de
Qoehlet étudié le dimanche matin. Dans ce passage il nous était rappelé
l’engagement de Dieu vis-à-vis des hommes dans la durée, chantier que nous
croyons toujours d’actualité.
Notre dernier WE était pour sa part orienté autour du
thème : il y a un temps pour se souvenir. Ou pourquoi et comment faire mémoire
prendre le temps de se retourner pour regarder notre histoire. Pas évident dans
une société où l’actualité chasse l’information de repérer les évènements qui
nous permettront de lutter contre l’amnésie et nous construire en faisant
mémoire. Reprenons ici la formule d’Henri qui nous invitait à passer de
l’amnésie à l’anamnèse. Malgré des traductions et des découpages destinés à
éprouver notre savoir faire en lecture biblique nous avons pu voir au travers du texte de Josué que Dieu
invitait son peuple à poser des signes, à créer un mémorial. Dans ce texte ce
sont les pierres posées au milieu du
jourdain asséché, qui doivent permettre à leurs lointains descendants de
venir « faire mémoire » en se
souvenant de la traversée en ce lieu de l’arche de l’alliance.
Le texte du dimanche tiré de la première lettre aux
corinthiens fit également débat, Paul constatant les dérives de la communauté
de Corinthe nous y invitait à vivre en vérité le mémorial de l’eucharistie
Aujourd’hui l’équipe de préparation composée de Bojena, Ghislaine,
Joëlle, Emmanuel, Pascal ,épaulée via skype par Henri le parisien, nous invite
à réfléchir autour du thème : « il y a un temps pour poser les
fondations et un temps pour bâtir », autant dire que lors de la
préparation les échanges ont parfois
porté sur des questions techniques tournant autour du bâtiment.
Construire sur des fondations posées par d’autres, faire en
sorte que ce que nous posons aujourd’hui permette à d’autres de se construire
dessus, plus tard, ne pas vouloir tout construire aujourd’hui mais laisser du
temps au temps, laisser le temps agir avec confiance,… voilà ce à quoi nous
invite le texte choisi pour cet après midi et tiré du 2d livre de Samuel. Nous
avons volontairement choisit un texte de l’ancien testament car souvent nous
avons tendance à l’opposer au nouveau testament, or il représente quasiment les
4/5 de notre Bible chrétienne, je ne pense pas que le mercantilisme des
éditeurs et des papetiers en soient les seules raisons.
« Joseph monta de Gallilée à la ville de David, qui
s’appelle Bethléem, parce qu’il était de la maison de David. » Ainsi
débute dans Luc le récit de la nativité que nous lisons à Noël. La maison de
David, la maison de Dieu, ce sont les thèmes principaux autour desquels tourne
le récit de Samuel que nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir cet après
midi. Une fois de plus nous cheminerons sur les pas de l’arche de l’alliance,
symbole de la rencontre de Dieu avec son peuple. Au travers de ce texte est
posée la question de « quelle maison pour Dieu ? quelle maison pour
ce qui nous est cher ? ».
La discussion autour des fondements et des fondations nous
ont conduit naturellement à la parabole de la maison construite sur le Roc et
de la maison construite sur le sable. Nous vous proposons donc demain matin
d’étudier ce texte dans la version donnée par Luc, texte qui nous semble très
connu mais qui vous nous l’assurons vous réservera quelques surprises.
Il me reste à vous souhaiter un bon WE et à passer la parole
à Henri pour une rapide introduction à propos de Samuel.
Les textes travaillés au cours de ce Week End :
Samedi : * 2 Samuel 7(1-17)
les questions qui nous ont aidées :
1) Proposer un plan du texte en notant bien les moments de basculement, de déplacement
2) Repérer les versets où il est question de "maison", quels sont les différents sens possibles pour ce mot dans ce texte ?
3) Quelles sont les différentes formes d'habitat citées dans ce passage ? Qu'évoquent-elles pour vous ?
4) Quelles sont les annonces importantes que fait Dieu à David ?
5) Que demande Dieu à David dans ce texte ?
6) POurquoi Dieu refuse t il à David de lui construire une maison en cédre ?
7) Sommes nous parfois tentés comme David d'enfermer Dieu dans une "maison de cèdre" ?
Dimanche : * Luc 6 (43-49)
les questions proposées :
1) Identifier les figures, les personnages,...
2) Proposer un plan en identifiant les articulations, les oppositions, les basculements entre les différentes parties. De quoi nous parle ce texte ?
3) Quel est le lien entre la preière partie du texte (43-45) et la parabole donnée par Jésus par la suite ? D'aprés Jésus qu'est ce qui permet de rendre solide les fondations de la maison ?
4) Peut on trouver une analogie végétale aux fondations de la maison ?
5) Quelles sont nos fondations ? D'où viennent elles ? Nous sentons nous à l'aise sur nos fondations ? Avons nous déjà fait l'expérience du torrent en crue venant saper ces fondations ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire