Bien souvent notre société nous renvoie une image stéréotypée du coprs. Comment dans cette situation ne pas être tenté de séparer le corps et l'esprit et déclarer la prédominance dece dernier. Comme chrétien, comment puis-je réconcilier l'ensemble de mon être, et ainsi rendre digne ce "coprs humain créé par Dieu et assumé par le Fils" ?
Le mot de Mickaël :
En ce début d’automne nous nous retrouvons à la Pourraque pour
une nouvelle année de réflexion autour du thème : « Croyants de la
tête aux pieds ».
Avant de nous jeter corps et âme dans ce sujet et les textes
que l’équipe de préparation a choisi, je tiens à saluer quelques nouveaux
arrivants qui se joignent à nous pour enrichir encore et toujours nos lectures
et nos réflexions.
Solenne, Pierre et leurs enfants ont décidé de nous
accompagner dans cette expérience après nous avoir rendu visite au mois de juin
dernier à l’occasion de notre dernier WE.
Débarqué du Havre il y a quelques semaines, Bruno a accepté
de reprendre la flamme que nous portions ces dernières années avec Henri. Nous
l’en remercions et ne doutons nullement qu’il nous aidera à poursuivre cette
aventure passionnante.
D’autres nous abandonnent cette année pour aller suivre le
parcours fondamental proposé par l’Ecole pour la mission qui a lieu à Lyon
cette année et dont le premier WE se déroule en ce moment même. D’autres enfin
ont décidé de suspendre leur participation pour des raisons personnelles ou
familiales.
Enfin certains ne peuvent être présents ce WE pour des
raisons diverses mais nous ont indiqué dans leurs courriels leur impatience à
venir nous retrouver dès le prochain WE.
Je profite de ce début d’année pour vous remercier de votre
soutien et de l’implication des équipes de préparation, que ce soit celle du
début d’été qui a fixé le cap de l’année mais aussi celle de préparation de ce
premier WE qui regroupait Georges, Daphné et Bertrand.
Merci d’avance aux animateurs, Marie et Raphaël pour ce WE,
à Giuseppe qui a accepté de renouveler l’expérience de l’animation des
adolescents ainsi qu’à Joëlle qui fait vivre le blog de la Pourraque.
Sans l’implication des uns et des autres ces WE n’existeraient
pas et leur richesse vient de ce que chacun y apporte. Je rappelle donc que
chacun est invité à préparer l’un des 5 week end de l’année et que si cette
journée est parfois contraignante pour nos plannings surchargés elle est
toujours d’une extrême richesse. Dans les lignes qui suivent je vais vous
présenter le fil conducteur de l’année tel que nous l’avons construit pendant
l’été, si l’un des thèmes vous attire n’hésitez pas à vous signaler pour
préparer le WE en question.
Ceci étant dit, nous voilà prêts à plonger dans cette
nouvelle année et dans ce thème si fortement sollicité en fin d’année
dernière : le Corps. Lors de la journée de préparation de l’année nous
avions beaucoup de choses à dire sur ce thème mais nous sentions aussi que ce
thème allait nous inviter à nous dévoiler un peu plus que d’ordinaire tout au
long de l’année et au fil de nos 5 week ends.
Début décembre, alors que nous serons dans le temps de
l’Avent nous réfléchirons à la façon dont notre corps nous sert à rentrer en
relation, à nous ouvrir au monde qui nous entoure au travers des 5 sens dont
certains sont très régulièrement utilisés par le Christ. Ce corps qui peut
également nous servir pour célébrer notre Dieu, que ce soit au travers du
chant, de la prière, de la danse….Pour nous aider dans cette réflexion et pour
qu’il nous partage son expérience nous envisageons de faire venir Dominique
Trimoulet, prêtre de la mission de France, et qui exerce le métier
d’aide-soignant dans une association d’aide médicale à Troyes. Sa venue ayant
un coût nous souhaitons en discuter avec vous avant de confirmer sa venue.
Fin janvier nous nous retrouverons au chaud au Beausset dans
le Var pour aborder les thèmes de la sexualité et de la sensualité. « Un Corps sexué pour désirer et aimer ».
Entre notre société qui nous vend une sexualité totalement libre et débridée et
ce que nous entendons du discours de l’Eglise qui semble la réduire à la
question de la procréation, nous nous sentons tiraillés pour ne pas dire écartelés
tant ces deux extrêmes semblent éloignées d’une réalité plus pragmatique. Nous
avons certainement beaucoup à dire de ce sujet, nous chrétiens du XXIème
siècles nous trouvant dans nos situations relationnelles diverses et
variées : célibataires plus ou moins volontaires, en couple marié on non
marié, divorcés…
Alors que nous serons dans le temps de Carême nous
aborderons la question de la nourriture . « Un corps à nourrir pour vivre ». Dans le notre père nous
demandons à Dieu de nous donner notre pain quotidien mais de quoi avons-nous
besoin pour nous nourrir ? Que pouvons
nous dire de la question de la nourriture dans le monde qui partage
celui-ci entre ceux qui mangent trop et ceux qui ne mangent pas assez ?
Quelle peut être la place du jeûne dans notre alimentation ? Autant de
questions qui déjà se font jour. Mais manger c’est aussi faire la fête, être
ensemble, partager, communier… Des noces de Cana à la Cène le Christ passe
beaucoup de temps à table, lieu d’échanges, de découvertes, d’enseignement. Nul
doute que nos échanges se poursuivront comme d’habitude autour des tables de
nos repas.
Enfin début juin, à l’approche des grandes vacances, nous
aborderons la question du corps qui se transforme. « Un corps qui se transforme et porte notre histoire » Nous
avions écrit un corps qui vieillit mais Pauline nous a dit que la Pourraque
n’était pas qu’un rassemblement d’adultes qui avaient du mal à se voir vieillir
et que les enfants et ados devaient également y trouver leur compte. Nous en
avons pris note et cela ouvre peut-être d’autres perspectives à ce sujet que
celui de la mort, même si nous serons quelques semaines après le temps Pascal
où ce passage aura pris une place particulière.
Alors que certains cherchent à effacer les traces du temps et de leur
histoire, au risque de perdre toute expressivité, le Christ apparaît aux
disciples en leur présente ses stigmates. Comment pouvons nous accepter nos
limites, nos défauts, nos manques lorsque ceux-ci apparaissent que ce soit dans
l’enfance, à l’adolescence ou à l’âge adulte lorsque la maladie accentue le
sentiment de finitude.
Mais avant d’en arriver là, il nous semblait important et
primordial de rappeler que nous avons « Un corps pour être à l’image de Dieu ». En effet, celui dans
les pas duquel nous voulons nous inscrire, Le Christ, a commencé par s’incarner,
qu’il est devenu homme. Ne déclarons-nous pas dans le Credo : « Il
est Dieu né de Dieu,(…) » et plus loin « Par l’Esprit Saint, il
a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme.», Cette phrase, je ne
peux m’empêcher de la rapprocher d’une des premières phrase de la Bible, au
verset 27 du chapitre 1 de la Génèse : « Dieu créa l’homme à son
image, à l’image de Dieu il le créa ».Comment pouvons-nous ne tant que
Chrétien entendre et lire ces phrases lorsque nous voyons l’image du corps que
fait la société dans laquelle nous vivons : des corps martyrisés et
suppliciés par la guerre aux corps « parfait » des sportifs et des
mannequins. Jamais les corps n’ont été aussi présents dans les images qui nous entourent
mais, comme le faisait remarquer Georges lors de la réunion de préparation, les
derniers philosophes à avoir travaillé sur le sujet semblent être Spinoza (17ème)
et Jankélévitch au 20ème siècle… Voilà un sujet qui ne semble pas
passionner les foules en dehors des lecteurs de Marie Claire et de l’Equipe
dont nous faisons bien évidemment partie. Au travers de ce premier WE nous
voulions également travailler la question de la dualité entre le corps mauvais
et l’âme merveilleuse que nous pensons nous trainer comme un des nombreux
boulets de notre religion depuis des siècles. Après avoir longuement hésité à
prendre la lettre de Paul aux Galates, nous nous sommes orientés vers un texte
de l’ancien testament (qui nous semble parfois être un autre boulet à porter),
qui devrait nous amener vers des pistes que nous n’imaginions pas et nous
éclairer sur la conception hébraïque de la relation entre corps et esprit.
Pour demain, un texte s’est imposé assez rapidement à nos
yeux pour illustrer la place centrale de l’incarnation dans notre foi : le
prologue de l’Evangile de Jean : « Et le verbe s’est fait
chair ». Si nous connaissons bien ce verset charnière du texte nous serons
invités demain à découvrir les multiples facettes et richesses des autres
versets. Et puis la liturgie du jour nous maintiendra dans notre thème
notamment au travers de l’évangile de Marc tiré du chapitre 9 et que les
enfants travailleront demain matin.
Voilà, maintenant que vous avez quelques repères concernant
notre parcours de l’année, je peux laisser la parole à Bruno à qui nous avons
demandé de nous dire quelques mots sur la supposée opposition entre corps et
esprit.
Introduction par Bruno L.:
Corps, chair, esprit.
Nous pouvons être marqués, et
même parfois encombrés par une approche
dualiste du monde. D'un côté il y aurait le beau et le bien, le côté
lumineux, de l'autre le mal et le malfaisant, le côté des ténèbres. Cette
conception est loin d'être seulement actuelle, elle est même très ancienne. Il
faut remonter en Iran aux siècles des mazdéens (du nom de leur dieu Ahura
Mazda portant avec lui les deux principes du bien et du mal), puis moins
loin, des zoroastriens (du nom de leur maître Zoroastre ou Zarathoustra VIIème
s. av. e.c.) pour retrouver les racines de ce dualisme qui a été affirmé et
systématisé au IIIème siècle e.c. par Manès ou Mani. De lui est
sortie la religion et philosophie manichéenne qui confesse deux principes
étermels, l'un du Bien et l'autre du Mal. Cette coupure du monde en deux peut
avoir en Grèce coloré la philosophie (ou religion) stoïcienne.
Le stoïcisme tend à opposer
l'esprit, l'idéal, l'être, bon et voué à la vie à la matière mauvaise et vouée
telle le corps à la mort. Cette philosophie et ses réinterprétations n'a pas
été sans influence sur des penseurs qui relisaient le christianisme à la
lumière de philosophes grecs. En mettant l'accent sur la volonté et l'effort
qui ne sont pas sans intérêt mais dont le stoïcisme est très friand, ils ont pu
dénigrer ce qui n'est que matériel, terrestre et par assimilation le corps. Or,
rien n'est plus étranger à l'esprit hébreu puis juif et de même chrétien depuis
ses origines, que ce mépris du corps.
En effet, pour le Juif, le
corps modelé par Dieu à partir de la matière et animé par le souffle (la
ruah, le vent, la buée...) c'est l'homme. Il n'y a pas d'opposition
pour lui entre l'esprit et la matière ni entre la matière et la forme ni
entre le corps et l'esprit comme pour certains Grecs. La matière sert au
contraire à donner ses figures à la vie : l'hébreu ne dit pas 'une flèche'
mais 'une fille-de-l'arc', il se sert d'images concrètes et matérielles, tirées
de la vie, pour exprimer des réalités plus subtiles.
Dans la Genèse, pour créer
l'homme, Dieu a pris de la matière, de la glèbe et l'a modelée puis l'a
vivifiée par une haleine, un souffle. L'homme est de la matière humide
vivifiée !.. et par la main de Dieu. On retrouve cette figure dans
certains miracles de Jésus qui mouille de sa salive les yeux d'un aveugle
(Mc 8, 23 ; Jn 9, 6) ou la langue d'un sourd bègue et met ses
doigts dans ses oreilles (Mc 7, 33). Une façon qu'a Jésus de nous parler
du monde nouveau, comme créé à neuf, re-suscité pour une vie que la mort ne
peut plus atteindre. Les chrétiens affirment qu'ils croient en la
résurrection de la chair.
La chair ! Voilà le mot
prononcé... C'est en grec, la langue du nouveau testament, le même mot (sarx)
que la viande, cette viande qui était offerte en sacrifice au Seigneur par les
Juifs dans le Temple jusqu'à sa destruction en 70 e.c. et dans de nombreux
temples par leurs adeptes aux idoles. Au point que certains ne mangeaient que
de cette viande-là. En hébreu (basar), elle désigne la condition de l'être
humain, l'humanité. Dans le nouveau testament, le mot chair est employé
parfois pour désigner ce qui, laissé à
soi-même, s'avère faible en l'homme et peut le conduire vers la maladie la
déchéance et même par paliers jusqu'à la mort. Certes les corps sont faits
aussi de chair mais d'une chair digne qui fait partie de nous. L'unité de
l'être humain demeure présente dans le nouveau Testament comme elle l'était
dans le premier Testament. La chair c'est l'homme dans sa fragilité, une
fragilité non pas dénigrée : Jésus a vécu dans la chair (cf.
2Co 10, 3 ; Ga 2, 20 ; Ph 1, 22...) et sa chair a pu être transfigurée. Simplement
la chair peut souffrir, avoir peur, désirer ou crier de joie. Chez Paul et plus
encore chez Jean, la chair n'est jamais seulement le corps mais le lieu de
la vie et de la relation, elle peut être douée de volonté (Jn 1, 13) c'est
l'humanité.
On trouve un passage dans la
lettre aux Galates qui, à la façon répandue des penseurs grecs, oppose un
catalogue de vices et de vertus (Ga 5, 19-23 ) mais ici il s'agit des
fruits de la chair placés face aux fruits de l'esprit : « 19on
les connaît les œuvres de la
chair : libertinage, impureté, débauche,
20idolâtrie, magie, haines,
discorde, jalousie, emportements,
rivalités, dissensions, factions,
21envie, beuveries, ripailles et autres choses
semblables ; leurs auteurs, je vous en préviens, comme je l'ai déjà dit,
n'hériteront pas du Royaume de Dieu.
22Mais voici les
œuvres de l'Esprit : amour, joie, bonté, bienveillance, foi, 23douceur,
maîtrise de soi ; contre de telles choses, il n'y a pas de loi. »
Comme on s'en aperçoit, si la
chair peut concerner l'être humain jusque dans son corps (3 exemples), elle
atteint surtout des facultés mentales ou morales ou des comportements (12
exemples) ; bref il s'agit des façons de vivre ou non en relation.
De l'autre côté on reconnaît sept
dons du saint Esprit, c'est-à-dire, depuis le prophète Esaïe (ou Isaïe)
des dons de Dieu.
De même chez Paul, le corps
est lieu de relations : les œuvres de l'Esprit touchent toutes aussi à
la relation humaine. L'Esprit n'est pas opposé au corps mais à ce qui
déshumanise, au libre cours laissé à la faiblesse humaine. Le corps, lui, peut
être hautement estimé et même sert de comparaison pour dire que tous les
membres sont associés chacun à leur façon à l'action de Dieu dans l'humanité.
Il servira à dire la présence continuée du Christ au monde lorsque l'on dira
que l'Église est
corps du Christ ressuscité. (On, c'est Paul...)
Il n'est pas interdit de penser
que nous aurions pu, spontanément, projeter sur ce texte qui fait une nette
distinction entre ce qui pousse au bien et ce qui pousse au mal certes, un
dualisme corps-esprit qui n'est pas en cause ici. Ici il s'agit d'une
opposition chair-esprit, la chair désignant la propension à ce qui est faible
en l'homme et l'esprit désignant ce qui vient de Dieu et renforce l'homme dans
son humanité, et jusque dans son corps. La lettre aux Galates a bien été écrite
par Paul et il se peut que nos a priori sur Paul puissent nous jouer des tours
du genre faux sens ou contresens. Il n'est pas interdit de penser que
certains dénigrements du corps marqués par la pensée grecque stoïcienne ou des
disciples de Platon (notamment Plotin) que l'on peut retrouver dans la pensée
chrétienne de certaines époques (notamment le jansénisme et ses suites à
l'époque moderne) aient été influencées par une mauvaise lecture de Paul et par
une interprétation peu fidèle à l'approche judéo-chrétienne du corps et de son
souffle comme une unité appelée à partager la vie divine.Ne confondons pas
le corps et ce qui conduit aux dérèglements... mais, s'efforce de dire Paul,
laissons-nous guider par l'Esprit, de Dieu pour que même notre corps, avec
notre esprit, nous fasse grandir toujours davantage en humanité, à la suite du
Christ jusqu'à hériter de sa vie en Dieu..
En résumé, le corps n'est pas
mal vu par l'Écriture.
Lorsque celle-ci parle de chair pour l'opposer à ce qui vient de Dieu,
l'Esprit, c'est pour mieux affirmer son origine terrestre, sa possible
participation à la création, participation qui trouve sa fin dans l'accueil et
la mise en œuvre de l'Esprit de Dieu dans tout ce qui nous constitue (chair et
sang dirait l'Écriture).
Les textes que nous avons travaillé :
Samedi :
La veuve de Sarepta
1er Livre des Rois - chapitre 17
Elie au Kerith et à Sarepta pendant la grande sécheresse
1Elie, le Tishbite, de la population de Galaad, dit à
Akhab : « Par la vie du Seigneur, le Dieu d'Israël au service duquel
je suis : il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie sinon à ma
parole. » 2La parole du Seigneur fut adressée à Elie :
3« Va-t'en d'ici, dirige-toi vers l'orient et cache-toi dans le ravin de
Kerith qui est à l'est du Jourdain. 4Ainsi tu pourras boire au torrent, et j'ai
ordonné aux corbeaux de te ravitailler là-bas. » 5Il partit et agit selon
la parole du Seigneur ; il s'en alla habiter dans le ravin de Kerith qui
est à l'est du Jourdain. 6Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande
le matin, du pain et de la viande le soir ; et il buvait au torrent. 7Au
bout d'un certain temps, le torrent fut à sec, car il n'y avait pas eu de pluie
sur le pays.
8La parole du Seigneur lui fut adressée :
9« Lève-toi, va à Sarepta qui appartient à Sidon, tu y habiteras ;
j'ai ordonné là-bas à une femme, à une veuve, de te ravitailler. » 10Il se
leva, partit pour Sarepta et parvint à l'entrée de la ville. Il y avait là une
femme, une veuve, qui ramassait du bois. Il l'appela et dit : « Va me
chercher, je t'en prie, un peu d'eau dans la cruche pour que je
boive ! » 11Elle alla en chercher. Il l'appela et dit :
« Va me chercher, je t'en prie, un morceau de pain dans ta
main ! » 12Elle répondit : « Par la vie du Seigneur, ton
Dieu ! Je n'ai rien de prêt, j'ai tout juste une poignée de farine dans la
cruche et un petit peu d'huile dans la jarre ; quand j'aurai ramassé
quelques morceaux de bois, je rentrerai et je préparerai ces aliments pour moi
et pour mon fils ; nous les mangerons et puis nous mourrons. » 13Elie
lui dit : « Ne crains pas ! Rentre et fais ce que tu as
dit ; seulement, avec ce que tu as, fais-moi d'abord une petite galette et
tu me l'apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. 14Car
ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël :
Cruche de
farine ne se videra
jarre
d'huile ne désemplira
jusqu'au
jour où le Seigneur
donnera la
pluie à la surface du sol. »
15Elle s'en alla et fit comme Elie avait dit ; elle
mangea, elle, lui et sa famille pendant des jours. 16La cruche de farine ne
tarit pas, et la jarre d'huile ne désemplit pas, selon la parole que le
Seigneur avait dite par l'intermédiaire d'Elie.
Résurrection du fils de la veuve
17Voici ce
qui arriva après ces événements : le fils de cette femme, la propriétaire
de la maison, tomba malade. Sa maladie fut si violente qu'il ne resta plus de
souffle en lui. 18La femme dit à Elie : « Qu'y a-t-il entre moi et
toi, homme de Dieu ? Tu es venu chez moi pour rappeler ma faute et faire
mourir mon fils. » 19Il lui répondit : « Donne-moi ton
fils ! » Il le prit des bras de la femme, le porta dans la chambre
haute où il logeait, et le coucha sur son lit. 20Puis il invoqua le Seigneur en
disant : « Seigneur, mon Dieu, veux-tu du mal même à cette veuve chez
qui je suis venu en émigré, au point que tu fasses mourir son
fils ? » 21Elie s'étendit trois fois sur l'enfant et invoqua le
Seigneur en disant : « Seigneur, mon Dieu, que le souffle de cet
enfant revienne en lui ! » 22Le Seigneur entendit la voix d'Elie, et le
souffle de l'enfant revint en lui, il fut vivant. 23Elie prit l'enfant, le
descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna à sa mère ; Elie
dit : « Regarde ! Ton fils est vivant. » 24La femme dit à
Elie : « Oui, maintenant, je sais que tu es un homme de Dieu, et que
la parole du Seigneur est vraiment dans ta bouche. »
Questions pour
aider à la réflexion
De quoi nous parle le texte ?
Repérer les personnages (Qui est Achab ? (chap.16 v29-33))
Repérer les lieux et les déplacements
Quelles sont les articulations du texte (faire un plan) ?
Quelles relations entre les personnages ?
Qu'est ce
que Dieu fait pour élie, pourquoi fait-il cela ?
Comment
évolue la relation de la veuve à Dieu ?
Comment
s'organise la relation entre la veuve, Elie et Dieu?
Au delà de l'histoire qu'est ce que nous dit ce texte ?
De quoi a-ton besoin pour vivre dans ce pays, quels sont les
besoins du corps exprimés?
Qu'est ce qui donne la vie ?
Quel est le rôle de la parole de Dieu?
Comment ce texte nous rejoint dans notre vie ?
De quoi avons nous besoin pour vivre aujourd'hui, qui ou
qu'est ce qui nous nourrit aujourd'hui ?
Où trouvons nous notre souffle ?
Dimanche :
Le prologue de Jean
1Au commencement était le Verbe,
et le Verbe était tourné vers[1] Dieu,
et le Verbe était Dieu.
2Il était au commencement tourné vers Dieu.
et le Verbe était tourné vers[1] Dieu,
et le Verbe était Dieu.
2Il était au commencement tourné vers Dieu.
3Tout fut par lui,
et rien de ce qui fut, ne fut sans lui.
et rien de ce qui fut, ne fut sans lui.
4En lui était la vie
et la vie était la lumière des hommes,
5et la lumière brille dans les ténèbres,
et les ténèbres ne l'ont point comprise.
et la vie était la lumière des hommes,
5et la lumière brille dans les ténèbres,
et les ténèbres ne l'ont point comprise.
6Il y eut un homme,
envoyé de Dieu : son nom était Jean.
7Il vint en témoin,
pour rendre témoignage à la lumière,
afin que tous croient par lui.
8Il n'était pas la lumière,
mais il devait rendre témoignage à la lumière.
9Le Verbe était la vraie lumière
qui, en venant dans le monde, illumine tout homme.
7Il vint en témoin,
pour rendre témoignage à la lumière,
afin que tous croient par lui.
8Il n'était pas la lumière,
mais il devait rendre témoignage à la lumière.
9Le Verbe était la vraie lumière
qui, en venant dans le monde, illumine tout homme.
10Il était dans le
monde,
et le monde fut par lui,
et le monde ne l'a pas reconnu.
11Il est venu dans son propre bien
et les siens ne l'ont pas accueilli.
et le monde fut par lui,
et le monde ne l'a pas reconnu.
11Il est venu dans son propre bien
et les siens ne l'ont pas accueilli.
12Mais à ceux qui l'ont
reçu,
à ceux qui croient en son nom,
il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
13Ceux-là ne sont pas nés[2] du sang,
ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu.
à ceux qui croient en son nom,
il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
13Ceux-là ne sont pas nés[2] du sang,
ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu.
14Et le Verbe s'est fait
chair
et il a habité[3] parmi nous
et nous avons vu sa gloire,
cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père.
et il a habité[3] parmi nous
et nous avons vu sa gloire,
cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père.
15Jean lui rend
témoignage et proclame :
" Voici celui dont j'ai dit : après moi vient un homme qui m'a devancé,
parce que, avant moi, il était. "
" Voici celui dont j'ai dit : après moi vient un homme qui m'a devancé,
parce que, avant moi, il était. "
16De sa plénitude en
effet, tous, nous avons reçu[4],
et grâce sur grâce.
17Si la Loi fut donnée
par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
18Personne n'a jamais vu
Dieu ;
Dieu Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a dévoilé.
Dieu Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a dévoilé.
Questions pour
aider à la réflexion
Comment le texte est-il construit ?
Trouver les grandes articulations du texte et le plan du
texte
Quel est le rôle de Jean
Quel est le rôle du corps de l'engendrement dans l'évolution
du Verbe et du texte ?
Quelles sont les différentes évolutions du texte ?
Les différentes formes et des différente évolutions du Verbe
Les différentes façons d'être pour le verbe.
En quoi ces différente façons qui se succèdent s'appliquent à
l'histoire du peuple de Dieu ?
Y a t-il des phrase fortes, quelles sont-elles ?
Comment ce texte nous rejoint dans notre vie ?
Qu'est que cette parole change ou ajoute dans note vie ?
L'approche de Dieu que ce texte propose change-t-il quelque
chose dans ce que l'on croit et l'on vit aujourd'hui ?
Qu'est ce que dit le texte, qu'est ce qu'il change ?
Est ce qu'on a besoin d'une incarnation pour croire, pour
accueillir la lumière ? Est-ce important, est pourquoi ?
[1]
Variantes : avec, auprès de Dieu (en grec ‘pros ton théon’) la
préposition grecque indique une orientation vers
[2]
Variante possible : lui qui n’est pas né
[3]
Précisément, ‘il a planté (ou établi) sa tente’ : indique la présence de
Dieu parmi son peuple
[4]
Variante intéressante aussi : nous avons tout reçu.
#########################
Texte de a prière du soir
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Seigneur passez.
----------------
Cet amour qui nous habite, cet amour qui éclate en nous, est-ce qu’il ne va
pas nous modeler ?
Seigneur, Seigneur, au moins que cette écorce qui me couvre ne vous soit
pas un barrage. Passez.
Mes yeux, mes mains, ma bouche sont à vous.
Cette femme si triste en face de moi : voici ma bouche pour que vous lui
souriiez.
Cet enfant presque gris, tant il est pâle : voici mes yeux pour que vous le
regardiez.
Cet homme si las, si las, voici tout mon corps pour que vous lui laissiez ma
place, et ma voix pour que vous lui disiez très doucement : “Asseyez-vous”.
Ce garçon si fat, si bête, si dur, voici mon cœur pour que vous l’aimiez avec, plus fort
qu’il ne l’a jamais été.
[...]
Là où il n’y a pas d’amour, mettez l’amour, et vous recueillerez l’amour.
Madeleine Delbrêl
(Nous autres gens des rues)
Texte de a prière du soir
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Seigneur passez.
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Cet amour qui nous habite, cet amour qui éclate en nous, est-ce qu’il ne va
pas nous modeler ?
Seigneur, Seigneur, au moins que cette écorce qui me couvre ne vous soit
pas un barrage. Passez.
Mes yeux, mes mains, ma bouche sont à vous.
Cette femme si triste en face de moi : voici ma bouche pour que vous lui
souriiez.
Cet enfant presque gris, tant il est pâle : voici mes yeux pour que vous le
regardiez.
Cet homme si las, si las, voici tout mon corps pour que vous lui laissiez ma
place, et ma voix pour que vous lui disiez très doucement : “Asseyez-vous”.
Ce garçon si fat, si bête, si dur, voici mon cœur pour que vous l’aimiez avec, plus fort
qu’il ne l’a jamais été.
[...]
Là où il n’y a pas d’amour, mettez l’amour, et vous recueillerez l’amour.
Madeleine Delbrêl
(Nous autres gens des rues)
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