jeudi 9 octobre 2014

Week End du 04-05 Octobre 2014


A quoi bon se lever le matin ? 
G. Lagaffe (Tome 3, planche 25)
Entre nécessité et contrainte, épanouissement et créativité : 
Qu’est-ce que le travail ? Qu’est-ce que j’en attends ?
Gen1, 27-31 :“Dieu créa...les bénit...leur dit : “je vous donne”...et vit que cela était bon”
Lc 5, 1-11 : “Maitre, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ta parole, je vais lâcher les filets.”


Présentation de notre thème d'année
Jean-Bernard

Bonjour et bienvenue à tous,

Quand nous avons convenu avec Hubert, de ce petit mot d’introduction, je me suis dit :  « au boulot », et depuis, « ça me travaille », de savoir ce que je vais dire : Vous voyez, le travail est omniprésent dans notre vie, y compris dans notre vocabulaire.
Que le travail occupe une place privilégiée dans notre vie, ça semble évident, sans besoin de souligner,  avec un brin de provocation qu’on passe (presque) plus de temps avec nos collègues de travail qu’avec nos proches.
Ce 1er WE nous interpelle directement : « qu’est-ce que le travail ? », cette occupation qui conditionne notre vie depuis la maternelle (et ce petit bambin de 6 ans, il veut faire quoi, plus tard ?), le collège (« n’apprends pas ses leçons, mal barré pour le brevet ») ou le lycée (« sympa, ta copine, mais passes d’abord ton bac, et on verra après… »), sans compter après (« je l’aime, mais quel dommage qu’elle soit mutée à 600km !Depuis 6 ans qu’on se connait, tu crois qu’on va finir par pouvoir habiter au même endroit ? »)
le 1er texte de ce we nous rappelle que tout est donné à l’homme : les matières premières dont le silicium, pour créer les ordinateurs et les panneaux photo-voltaïques, l’intelligence qui permet de créer les antibiotiques et éradiquer les maladies : tout est donné pour le bonheur de l’homme, pour peu que celui-ci mette son intelligence et son travail  au service de  la vie et de l’amour, et non de la domination, par les armes ou la finance.
Le 2ème texte nous rappelle que sans notre coopération, et notre bonne volonté, rien n’est possible…
Gaston Lagaffe apportera une note « spirituelle » dans cette recherche, m’enfin !
Le 2ème WE nous interrogera sur la place qu’occupe notre travail dans notre vie : Les concessions que nous faisons à un moment donné (pour faire nos preuves, gagner plus de sous pour l’éducation des enfants, le crédit de la maison) sont-elles compatibles avec l’équilibre que nous voulons conserver dans notre famille ? en terme de temps passé, de fatigue au travail : fatigue physique, mais aussi influx nerveux, face à la pression des décideurs, des supérieurs, ou pour les indépendants, à celle des banquiers…Et surtout : Avons-nous le choix ? Quelle est notre marge de manœuvre ?   
Dans le 3ème WE nous parlerons surtout du travailleur, de ses aspirations :Au XIXème siècle, ou au 20ème, en 1948, après guerre, il fallait produire en masse, des biens d’équipement, dans des industries lourdes, nécessitant beaucoup d’ouvriers, dans un organigramme très hiérarchique. Désormais, le fruit du travail est moins un objet qu’un service ; c’est moins le travail que le travailleur qui importe : ses aspirations, son bien-être,  ses idées sur son travail, dans un arbre décisionnel plus participatif, horizontal. Et son fruit : la transformation du monde.
Le 4ème WE élargira la définition du travail à « toute activité humaine qui produit de la richesse, quelle qu’elle soit », pour englober le travail bénévole, sous tendu par la solidarité, voire la fraternité ; et puisque nous parlons de « production de richesse », pourquoi ne pas oser le terme de « amour fraternel », moins insolite qu’il n’y parait, si on le rapproche du « travail à la maison, de la femme au foyer » , sous tendu , lui, par l’amour maternel. C’est un travail qui bien sûr n’apparait nulle part…sauf quand il s’agit de quantifier le coût d’une sortie d’école en prestation de taxi, ou celui des  repas familiaux par une société de repas à domicile, lorsqu’une maman est très très très malade… (parce que quand elle est juste très très malade, en général, elle assure…)
Le dernier WE, qui n’est pas sponsorisé par « Meetic », appréhendera le travail comme terrain de rencontre. Rencontre avec les collègues de travail, les fournisseurs, les clients : autant de sujets de satisfaction, de convivialité…ou de rivalité, de friction. On entendrait presque Mireille Dumas nous glisser à l’oerille : « Et Dieu, dans tout ça ? »
Pour illustrer tous les sentiments contradictoires qu’évoquent le travail, je prendrai non un clin d’œil, mais une métaphore,  simple souvenir d’un lointain  stage en salle d’accouchement,  en forme d’hommage ,ou de reconnaissance à toutes celles qui ont connu ce type de « travail » : Avec le travail, on sait pas trop où on va, mais c’est plus fort que nous. On sait que ça va être douloureux, à un moment ou à un autre, mais ça vaut le coup, car la vie est là .Il y a quelque chose à exprimer, qui va nous changer, changer  notre façon de  vivre, et avec qui il nous faudra s’ajuster toute notre vie, quelles que soient les circonstances : A certains moments, nous en serons fiers, à d’autres, on se sentira plutôt fatigués, peut-être dépassés, le moins possible..mais avec toujours le sentiment que ça aura vraiment fait partie de notre vie.
A tous les travailleurs ici présents, je souhaite fécondité et plénitude, et d’ici la fin du we : « Bon travail » !


 Samedi après midi
Intro par Hubert :

Le premier récit de la création a été mis en forme durant la captivité à Babylone ou juste après au retour du peuple à Jérusalem. Ce n’est pas une écriture à partir de rien. Cette écriture s ‘appui sur des traditions orales plus anciennes. Le peuple est en exil il est très déstabilisé. II a perdu ses repères. L’auteur de ce texte veut redonner des repères au peuple d’Israël. La spécificité de ce peuple est sa foi en un Dieu unique. Au milieu de tous les autres peuples de Mésopotamie qui sont polythéistes. C’est sa spécificité et aussi son identité.  L’auteur de ce récit va donc insister sur la grandeur de Dieu. Un Dieu solide  sur lequel le peuple peut prendre appui. Ce texte montre Dieu comme origine de toute création. Comme un Dieu puissant, fort et aimant. En qui le peuple peut retrouver confiance.

Quel sens donner aujourd’hui à ce récit ?
Ce n’est pas bien sûr un reportage qui veut rapporter des évènements historiques. 
La vérité qu’essaie d’approcher la Bible dans le livre de la genèse n’est pas la description des origines du monde, mais la raison de ces origines : une alliance entre Dieu et les hommes. La bible utilise ici un langage familier de l’époque. C’est une poésie antique qu’il ne faut pas prendre aux pieds de la lettre.  C’est  un langage « qui ne désigne pas un contenu fabuleux, mais une façon archaïque d’exprimer un contenu plus profond » (J.Paul II octobre 1979).
Nous allons Rechercher quel peut être « ce contenu plus profond », sur une partie seulement du texte… la création de l’humain, à l’image de Dieu et la mission que Dieu lui confie. Gn 1,26 à 2,2
Dans quel état d’esprit l’activité humaine peut-elle s’organiser pour poursuite de l’œuvre commencée de Dieu ?   L’activité humaine prise au sens large : le travail qui est la principale caractéristique de l’activité de chacun de nous. Mais pas seulement ce travail avec sa visibilité sociale. Toutes nos autres activités aussi : à la maison, dans le monde associatif. A l’école ou au collège pour les plus jeunes.
Dans l’étude de ce texte nous pouvons aussi nous rendre perméable à sa dimension poétique, ses rythmes, ses répétitions, ses leitmotiv, sa construction…
Mais avant l’étude de ce texte nous allons présenter l’objet ou l’image que nous avons apporté… ( voir guide du secrétaire…) puis nous étudierons le texte.


Les textes que nous avons travaillé :


Samedi 4 octobre 2014
 
GN 1-26, 2-2       (ZeBible)
26 Dieu dit enfin : « Faisons les êtres humains ; qu'ils soient comme une image de nous, une image vraiment ressemblante ! Qu'ils soient les maîtres des poissons dans la mer, des oiseaux dans le ciel et sur la terre, des gros animaux et des petites bêtes qui se meuvent au ras du sol ! »

27 Dieu créa les êtres humains comme une image de lui-même ; il les créa homme et femme.

28 Puis il les bénit en leur disant : « Ayez des enfants, devenez nombreux, peuplez toute la terre et dominez-la ; soyez les maîtres des poissons dans la mer, des oiseaux dans le ciel et de tous les animaux qui se meuvent sur la terre. »

29 Et il ajouta : « Sur toute la surface de la terre, je vous donne les plantes produisant des graines et les arbres qui portent des fruits avec pépins ou noyaux. Leurs graines ou leurs fruits vous serviront de nourriture.

30 De même, je donne l'herbe verte comme nourriture à tous les animaux terrestres, à tous les oiseaux, à toutes les bêtes qui se meuvent au ras du sol, bref à tout ce qui vit. » Et cela se réalisa.

 31Dieu constata que tout ce qu'il avait fait était une très bonne chose. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la sixième journée.

2

1 Ainsi furent achevés le ciel, la terre, et tout ce qu’ils contiennent.

2 Dieu après avoir achevé son œuvre, se reposa le septième jour de tout son travail



Questions pour nous aider

Lire le texte à haute voix.

Analyser la structure comme d’habitude en n’allant pas trop dans les détails. Identifier :

·       les personnages avec leurs prises de parole et leurs actions,

·       les temps et les rythmes du texte,

·       les répétitions, les associations (« comme »),…

Proposer un plan.



« Comme une image de nous » (v26). Que penser d’une telle référence pour la création des humains ?

Quelle mission se trouve confiée aux humains ? Avec quelles ressources ?



Comment ce texte nous rejoint dans notre vie ?

Notre cadre de travail au quotidien :

·       Quelles difficultés rencontrons-nous ? De quelles ressources disposons-nous ?

·       Pouvons-nous repérer différentes facettes à notre activité: intention (je vais faire…), actions et paroles, évaluation (Dieu constata que tout ce qu’il avait fait…), repos, autres facettes?

·       Quelle est notre marge de manœuvre réelle ? Ce que je subis, ce que je peux choisir.



Dimanche 5 octobre 2014
 
LUC 5, 1-11   (ZeBible)


1 Un jour, Jésus se tenait au bord du lac de Génésareth et la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.

2 Il vit deux barques près de la rive : les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.

3 Jésus monta dans l'une des barques, qui appartenait à Simon, et pria celui-ci de s'éloigner un peu du bord. Jésus s'assit dans la barque et se mit à donner son enseignement à la foule.

4 Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance plus loin, là où l'eau est profonde, puis, toi et tes compagnons, jetez vos filets pour pêcher. »

5 Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre. Mais puisque tu me dis de le faire, je jetterai les filets. »

6 Ils les jetèrent donc et prirent une si grande quantité de poissons que leurs filets commençaient à se déchirer.

7 Ils firent alors signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent et, ensemble, ils remplirent les deux barques de tant de poissons qu’elles enfonçaient dans l’eau.

8 Quand Simon Pierre vit cela, il se mit à genoux devant Jésus et dit : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! »

9 Simon, comme tous ceux qui étaient avec lui, était en effet saisi de crainte, à cause de la grande quantité de poissons qu'ils avaient pris.

10 Il en était de même des compagnons de Simon, Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Mais Jésus dit à Simon : « N’aie pas peur ; désormais, ce seront des hommes que tu prendras. »

11 Ils ramenèrent alors leurs barques à terre et laissèrent tout pour suivre Jésus.



Questions pour nous aider

Lire le texte à haute voix.

Analyser la structure comme d’habitude en n’allant pas trop dans les détails. Identifier :

·       les personnages, les temps, les lieux, les déplacements,

·       les évènements, le déroulement de l’action,

·       les associations, les oppositions

Proposer un plan.

« N’aie pas peur ; désormais, ce seront des hommes que tu prendras. »  (v10). Que pensons-nous de cette parole du Christ ?



Comment ce texte nous rejoint dans notre vie ?

     Notre cadre de travail au quotidien :

·       Les difficultés d’y croire (à notre travail) ou inversement les sources de motivation
nous pouvons partager une parole reçue d’un collègue ou un témoignage qui nous ont aidés,

·       les difficultés dans l’exécution du travail, la peine que nous prenons,

·       les résultats obtenus ou le peu de résultat,

·       nos attentes dans le travail et ce qu’il nous apporte réellement. L’écart entre attente et retour

·        les solidarités dans le travail. 









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire