A quoi bon se lever le matin ?
G. Lagaffe (Tome 3, planche 25)
Entre nécessité et contrainte, épanouissement et créativité :
Entre nécessité et contrainte, épanouissement et créativité :
Qu’est-ce que le travail ? Qu’est-ce que j’en attends ?
Gen1, 27-31 :“Dieu créa...les bénit...leur dit : “je vous donne”...et vit que cela était bon”
Lc 5, 1-11 : “Maitre, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ta parole, je vais lâcher les filets.”
Lc 5, 1-11 : “Maitre, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ta parole, je vais lâcher les filets.”
Présentation de notre thème d'année
Jean-Bernard
Bonjour et bienvenue à tous,
Quand nous avons convenu avec Hubert,
de ce petit mot d’introduction, je me suis dit : « au
boulot », et depuis, « ça me travaille », de savoir ce que je
vais dire : Vous voyez, le travail est omniprésent dans notre vie, y compris
dans notre vocabulaire.
Que le travail occupe une place
privilégiée dans notre vie, ça semble évident, sans besoin de souligner, avec un brin de provocation qu’on passe (presque)
plus de temps avec nos collègues de travail qu’avec nos proches.
Ce 1er WE nous interpelle
directement : « qu’est-ce que le travail ? », cette
occupation qui conditionne notre vie depuis la maternelle (et ce petit bambin
de 6 ans, il veut faire quoi, plus tard ?), le collège (« n’apprends
pas ses leçons, mal barré pour le brevet ») ou le lycée (« sympa, ta
copine, mais passes d’abord ton bac, et on verra après… »), sans compter
après (« je l’aime, mais quel dommage qu’elle soit mutée à
600km !Depuis 6 ans qu’on se connait, tu crois qu’on va finir par pouvoir
habiter au même endroit ? »)
le 1er texte de ce we nous
rappelle que tout est donné à l’homme : les matières premières dont le
silicium, pour créer les ordinateurs et les panneaux photo-voltaïques,
l’intelligence qui permet de créer les antibiotiques et éradiquer les
maladies : tout est donné pour le bonheur de l’homme, pour peu que celui-ci
mette son intelligence et son travail au
service de la vie et de l’amour, et non
de la domination, par les armes ou la finance.
Le 2ème texte nous rappelle
que sans notre coopération, et notre bonne volonté, rien n’est possible…
Gaston Lagaffe apportera une note
« spirituelle » dans cette recherche, m’enfin !
Le 2ème WE nous interrogera
sur la place qu’occupe notre travail dans notre vie : Les concessions que
nous faisons à un moment donné (pour faire nos preuves, gagner plus de sous
pour l’éducation des enfants, le crédit de la maison) sont-elles compatibles
avec l’équilibre que nous voulons conserver dans notre famille ? en terme
de temps passé, de fatigue au travail : fatigue physique, mais aussi
influx nerveux, face à la pression des décideurs, des supérieurs, ou pour les
indépendants, à celle des banquiers…Et surtout : Avons-nous le
choix ? Quelle est notre marge de manœuvre ?
Dans le 3ème WE nous
parlerons surtout du travailleur, de ses aspirations :Au XIXème siècle, ou
au 20ème, en 1948, après guerre, il fallait produire en masse, des
biens d’équipement, dans des industries lourdes, nécessitant beaucoup d’ouvriers,
dans un organigramme très hiérarchique. Désormais, le fruit du travail est
moins un objet qu’un service ; c’est moins le travail que le travailleur
qui importe : ses aspirations, son bien-être, ses idées sur son travail, dans un arbre
décisionnel plus participatif, horizontal. Et son fruit : la
transformation du monde.
Le 4ème WE élargira la
définition du travail à « toute activité humaine qui produit de la
richesse, quelle qu’elle soit », pour englober le travail bénévole, sous
tendu par la solidarité, voire la fraternité ; et puisque nous parlons de
« production de richesse », pourquoi ne pas oser le terme de
« amour fraternel », moins insolite qu’il n’y parait, si on le
rapproche du « travail à la maison, de la femme au foyer » , sous
tendu , lui, par l’amour maternel. C’est un travail qui bien sûr n’apparait
nulle part…sauf quand il s’agit de quantifier le coût d’une sortie d’école en
prestation de taxi, ou celui des repas
familiaux par une société de repas à domicile, lorsqu’une maman est très très
très malade… (parce que quand elle est juste très très malade, en général, elle
assure…)
Le dernier WE, qui n’est pas
sponsorisé par « Meetic », appréhendera le travail comme terrain de
rencontre. Rencontre avec les collègues de travail, les fournisseurs, les clients :
autant de sujets de satisfaction, de convivialité…ou de rivalité, de friction.
On entendrait presque Mireille Dumas nous glisser à l’oerille : « Et
Dieu, dans tout ça ? »
Pour illustrer tous les sentiments
contradictoires qu’évoquent le travail, je prendrai non un clin d’œil, mais une
métaphore, simple souvenir d’un
lointain stage en salle d’accouchement, en forme d’hommage ,ou de reconnaissance à
toutes celles qui ont connu ce type de « travail » : Avec le travail,
on sait pas trop où on va, mais c’est plus fort que nous. On sait que ça va
être douloureux, à un moment ou à un autre, mais ça vaut le coup, car la vie
est là .Il y a quelque chose à exprimer, qui va nous changer, changer notre façon de vivre, et avec qui il nous faudra s’ajuster
toute notre vie, quelles que soient les circonstances : A certains
moments, nous en serons fiers, à d’autres, on se sentira plutôt fatigués, peut-être
dépassés, le moins possible..mais avec toujours le sentiment que ça aura
vraiment fait partie de notre vie.
A tous les travailleurs ici présents,
je souhaite fécondité et plénitude, et d’ici la fin du we : « Bon
travail » !
Samedi après midi
Intro par Hubert :
Le premier récit de la création a été mis en forme durant la captivité
à Babylone ou juste après au retour du peuple à Jérusalem. Ce n’est pas une
écriture à partir de rien. Cette écriture s ‘appui sur des traditions
orales plus anciennes. Le peuple est en exil il est très déstabilisé. II a
perdu ses repères. L’auteur de ce texte veut redonner des repères au peuple
d’Israël. La spécificité de ce peuple est sa foi en un Dieu unique. Au milieu
de tous les autres peuples de Mésopotamie qui sont polythéistes. C’est sa
spécificité et aussi son identité.
L’auteur de ce récit va donc insister sur la grandeur de Dieu. Un Dieu
solide sur lequel le peuple peut prendre
appui. Ce texte montre Dieu comme origine de toute création. Comme un Dieu
puissant, fort et aimant. En qui le peuple peut retrouver confiance.
Quel sens
donner aujourd’hui à ce récit ?
Ce n’est pas bien
sûr un reportage qui veut rapporter des évènements historiques.
La vérité qu’essaie
d’approcher la Bible dans le livre de la genèse n’est pas la description des
origines du monde, mais la raison de ces origines : une alliance entre
Dieu et les hommes. La bible utilise ici un langage familier de l’époque. C’est
une poésie antique qu’il ne faut pas prendre aux pieds de la lettre. C’est un langage « qui ne désigne
pas un contenu fabuleux, mais une façon archaïque d’exprimer un contenu plus
profond » (J.Paul II octobre 1979).
Nous allons Rechercher quel
peut être « ce contenu plus
profond », sur une partie seulement du texte… la création de l’humain,
à l’image de Dieu et la mission que Dieu lui confie. Gn 1,26 à 2,2
Dans quel état d’esprit
l’activité humaine peut-elle s’organiser pour poursuite de l’œuvre commencée de
Dieu ? L’activité humaine prise au
sens large : le travail qui est la principale caractéristique de
l’activité de chacun de nous. Mais pas seulement ce travail avec sa visibilité
sociale. Toutes nos autres activités aussi : à la maison, dans le monde
associatif. A l’école ou au collège pour les plus jeunes.
Dans l’étude de ce texte nous
pouvons aussi nous rendre perméable à sa dimension poétique, ses rythmes, ses
répétitions, ses leitmotiv, sa construction…
Mais avant l’étude de ce
texte nous allons présenter l’objet ou l’image que nous avons apporté… ( voir
guide du secrétaire…) puis nous étudierons le texte.
Les textes que nous avons travaillé :
|
26 Dieu dit
enfin : « Faisons les êtres humains ; qu'ils soient comme une image de nous,
une image vraiment ressemblante ! Qu'ils soient les maîtres des poissons dans
la mer, des oiseaux dans le ciel et sur la terre, des gros animaux et des
petites bêtes qui se meuvent au ras du sol ! »
27 Dieu
créa les êtres humains comme une image de lui-même ; il les créa homme et
femme.
28 Puis il
les bénit en leur disant : « Ayez des enfants, devenez nombreux, peuplez toute
la terre et dominez-la ; soyez les maîtres des poissons dans la mer, des
oiseaux dans le ciel et de tous les animaux qui se meuvent sur la terre. »
29 Et il
ajouta : « Sur toute la surface de la terre, je vous donne les plantes produisant
des graines et les arbres qui portent des fruits avec pépins ou noyaux. Leurs
graines ou leurs fruits vous serviront de nourriture.
30 De même,
je donne l'herbe verte comme nourriture à tous les animaux terrestres, à tous
les oiseaux, à toutes les bêtes qui se meuvent au ras du sol, bref à tout ce
qui vit. » Et cela se réalisa.
31Dieu constata que tout ce qu'il avait fait était
une très bonne chose. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la sixième journée.
2
1 Ainsi
furent achevés le ciel, la terre, et tout ce qu’ils contiennent.
2 Dieu après
avoir achevé son œuvre, se reposa le septième jour de tout son travail
Questions pour nous aider
Lire
le texte à haute voix.
Analyser
la structure comme d’habitude en n’allant pas trop dans les détails. Identifier :
·
les personnages avec leurs prises de parole et leurs actions,
·
les temps et les rythmes du texte,
·
les répétitions, les associations (« comme »),…
Proposer
un plan.
« Comme
une image de nous » (v26). Que penser d’une telle référence pour la
création des humains ?
Quelle
mission se trouve confiée aux humains ? Avec quelles ressources ?
Comment
ce texte nous rejoint dans notre vie ?
Notre
cadre de travail au quotidien :
·
Quelles difficultés rencontrons-nous ? De quelles ressources disposons-nous ?
·
Pouvons-nous repérer différentes facettes à notre activité:
intention (je vais faire…), actions et paroles, évaluation (Dieu constata que
tout ce qu’il avait fait…), repos, autres facettes?
·
Quelle est notre marge de manœuvre réelle ? Ce que je subis, ce
que je peux choisir.
|
1 Un jour,
Jésus se tenait au bord du lac de Génésareth et la foule se pressait autour de
lui pour écouter la parole de Dieu.
2 Il vit deux
barques près de la rive : les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs
filets.
3 Jésus monta
dans l'une des barques, qui appartenait à Simon, et pria celui-ci de s'éloigner
un peu du bord. Jésus s'assit dans la barque et se mit à donner son
enseignement à la foule.
4 Quand il eut
fini de parler, il dit à Simon : « Avance plus loin, là où l'eau est profonde,
puis, toi et tes compagnons, jetez vos filets pour pêcher. »
5 Simon lui
répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre. Mais
puisque tu me dis de le faire, je jetterai les filets. »
6 Ils les
jetèrent donc et prirent une si grande quantité de poissons que leurs filets
commençaient à se déchirer.
7 Ils firent
alors signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les
aider. Ceux-ci vinrent et, ensemble, ils remplirent les deux barques de tant de
poissons qu’elles enfonçaient dans l’eau.
8 Quand Simon
Pierre vit cela, il se mit à genoux devant Jésus et dit : « Éloigne-toi de moi,
Seigneur, car je suis un homme pécheur ! »
9 Simon, comme
tous ceux qui étaient avec lui, était en effet saisi de crainte, à cause de la
grande quantité de poissons qu'ils avaient pris.
10 Il en était
de même des compagnons de Simon, Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Mais
Jésus dit à Simon : « N’aie pas peur ; désormais, ce seront des
hommes que tu prendras. »
11 Ils
ramenèrent alors leurs barques à terre et laissèrent tout pour suivre Jésus.
Questions pour nous aider
Lire le texte à haute voix.
Analyser la structure comme d’habitude en n’allant
pas trop dans les détails. Identifier :
· les personnages, les temps,
les lieux, les déplacements,
· les évènements, le
déroulement de l’action,
· les associations, les
oppositions
Proposer un plan.
« N’aie pas peur ; désormais, ce seront
des hommes que tu prendras. » (v10).
Que pensons-nous de cette parole du Christ ?
Comment ce texte nous
rejoint dans notre vie ?
Notre cadre de travail au quotidien :
·
Les difficultés d’y croire (à notre travail) ou inversement les sources
de motivation
nous pouvons partager une parole reçue d’un collègue ou un témoignage qui nous ont aidés,
nous pouvons partager une parole reçue d’un collègue ou un témoignage qui nous ont aidés,
·
les difficultés dans l’exécution du travail, la peine que nous prenons,
·
les résultats obtenus ou le peu de résultat,
·
nos attentes dans le travail et ce qu’il nous apporte réellement.
L’écart entre attente et retour
·
les solidarités dans le travail.
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