La Famille...
Quel
plaisir de se retrouver tous au fil des ans…certains partent, d’autres
arrivent… comme dans toute communauté vivante…Mais ceux qui partent savent
qu’ils peuvent revenir n’importe quand…Leur place est toujours là, même quand
ils n’y sont pas…C’est un peu comme une famille….
Et
puis les autres, de se retrouver, on finit par mieux se connaitre, au fil des
ans… et quand on se connait mieux, chacun nos défauts, nos travers, on s’estime
mieux, on évite les sujets qui fâchent, ou alors, on les aborde , mais avec
délicatesse, pour ne pas blesser, justement parce qu’on se connait… Ou alors,
ça balance franco, mais c’est pour rigoler…C’est vrai, c’est un peu comme une
famille…
Ca
tombe bien, justement, le thème de cette année, c’est la famille… pourquoi la
famille ? et pourquoi pas, puisqu’elle nous imprègne tellement dès le début : On la fuit, on
la hait, avec Chateaubriant, avec Rémi de « sans famille », on la
cherche, comme la famille Adams ou les Simpson, on la subit, jeune, on aspire à
la fonder, puis à la préserver comme un bien précieux, mais jamais elle ne
laisse indifférent… Après le chemin de la vie, le travail, les femmes dans la bible et la liberté, nous verrons que finalement, chaque we pourrait être un reflet des thèmes des années précédentes ?
Ce 1er WE fera écho au thème du chemin : d’où venons-nous ?J’entends certains futés ajouter : « de quel arbre descendons nous ? » (réponse : eh oui : de notre arbre généalogique !)
La filiation est importante de tous temps : les arabes se définissent « Ben » ou « Ibn » : « fils de », comme les juifs qui jugent utile pour Jésus, de remonter l’arbre de Jessé, depuis Abraham, sur 3X14, soit 42 générations.(si certains ont peur de ne pas s’endormir sans avoir les détails, c’est le début de l’évangile de St Matthieu)
Et
nous, quel est notre arbre généalogique ? Cet arbre que nous n’avons pas
choisi, mais qu’il nous faut accepter et faire nôtre, quelles que soient ses
branches, belles et pleines de fruit des saints obscurs de nos familles, mais
aussi celles un peu « pourries » des négriers du XVIIe siècle ayant
participé au commerce triangulaire, ou plus récemment, celles des collabo ou
rouages du marché noir de la dernière guerre… nul doute que ce qu’ont fait nos
ancêtres nous concerne un peu. C’est ce que nous percevrons ce we, comme nous
le présentera Hubert tout à l’heure.
Le
2ème WE
parlera le langage technique du thème du
travail CDD ou CDI : C’est vrai, transformer un speed, voire même un slow
dating en CDI, là, y’a du boulot ! même si certains ont tendance à
prolonger la période d’essai !!! Pour qu’il y ait du couple, dans un moteur, tous les mécano vous le diront, il faut de la dynamique, et pour qu’il aille loin, du diésel le plus basique jusqu’à la dernière Ferrari, c’est l’entretien, le soin qu’on va prendre, qui fera la différence : « Tu es responsable de ta rose, dit le renard au petit prince »…
Ø Avec les années, la venue des
enfants, les tétées nocturnes, les dents, réunions de parents d’élèves,
accompagnements, gestion de carrière, reconversion
professionnelle, les petits instants volés , les RDV amoureux se font plus
rares, plus difficiles à programmer.
Ø La fatigue transforme des petits
soucis en conflits parfois récurrents, pas toujours faciles à résoudre, encore
moins à oublier (et, oserai-je le mot, à pardonner).
Ø La famille de Mme et Mr est
omniprésente, au moins au téléphone (« c’est ma mère, j’peux pas lui raccrocher
au nez ! »), ou au contraire trop distante (« quelle galère pour
avoir un jour le libre sans gamin ! si au moins ta mère travaillait ne
serait-ce qu’à mi-temps ! »).
Ø Cendrillon pour ses 20 ans, est la
plus jolie des enfants…mais elle s’y emploie, pour ses 30 ans, à le garder, son
Prince Charmant . Pour contre-balancer cette fable dont le machisme ne
vous aura pas échappé, juste un dialogue entre secrétaires le matin au
taf : « Alors, ta soirée en amoureux avec ton homme hier ?
Oui super : je suis rentré à la maison, il avait passé l’aspirateur,
préparé le repas (et même lavé le casseroles), couché les enfants, et on a dîné
en tête à tête aux chandelles, petite musique douce, tu vois ?--- Et
alors, après ? Ben en fait, quand je suis arrivé dans la chambre, il
dormait déjà, parce qu’il n’en pouvait plus de fatigue… J’ai pas pu le
réveiller !)
Avec
le 3ème WE transmissions,
loin des clichés de ce qu’est UNE famille, nous percevrons comme CHAQUE famille
est différente : dans ses cotés obscurs : le « Parle tout bas
car on pourrait bien nous entendre… » des Corléone, la rivalité des Capulets et des Montaigu sur Vérone, de Roméo et Juliette, mais aussi
sociaux voire mercantiles : rappelons juste que tous les rois ou princes
de Belgique, Angleterre, Espagne sont tous cousins à un degré ou à un
autre. A contrario, le clan ou la tribu évoque l’endroit où chaque membre sera (idéalement) soutenu et épaulé, défendu (même s’il a droit en prime à un savon pour mauvaise conduite) tout simplement parce qu’il appartient au clan, et est aimé comme tel, inconditionnellement, face à un monde extérieur perçu comme impitoyable, que ce soit au boulot, sur le plan affectif ou de l’amitié, ou l’on est apprécié selon ses mérites, pour ce que l’on fait.
Le cocon fait écho à la question de tout parent : « pour quoi est-il/elle fait/e ? » quels talents lui permettre de développer sur le plan artistique, sportif, convivial,ou tout simplement de sa personnalité, pour que ce petit (on peut ajouter ado boutonneux) qui se cherche, devienne une belle chrysalide adulte et épanouie ?
Pour que chaque famille, si différente, soit heureuse et épanouie pour tous ses membres, toutes les qualités que nous avons trouvé chez les femmes de la bible ne seront pas de trop, chez chaque membres du couple…
Le
4ème WE
parlera de liberté, dans la diversité des couples et des modes de vie,
permettant de jouer (comme le terme est mal choisi !!!) à 2 jeux des 7
familles : Celui sur les types de famille :
ü Dans la monoparentale, je demande
le père absent.
ü Dans la recomposée, je voudrais le
demi-frère même père (ou même mère),
ü dans l’homoparentale, le fils par
GPA sans oedipe, ou la fille par IAD,
ü dans la famille adoptive, je
demande le parent biologique (souvent la mère, que tout adopté va vouloir –un
jour—connaître)
ü et dans celle… Prévert pourrait
même rajouter un raton laveur tant la liste est longue…
Au sein d’un même modèle familial, le 2ème type de registre, c’est la façon de la vivre, selon les évènements : culture ou/et religion différente(s) vécues en occident ou dans le pays d’origine, avec le poids de la famille et des traditions plus prégnant.
Eloignement :
quand on a le choix de vendre un studio à Paris pour acheter une villa avec
piscine à Nimes avec le même budget, avec 2 enfants et une heure de trajet
matin et soir, on vit mieux ! et c’est bien tentant de mettre 750km (3h de
TGV) entre les 3 à 4j à Paris et 3j dans
la villa familiale… Plus difficiles la mission de 6 mois du militaire au Tchad
ou en Afghanistan, voire le décès subit en professionnel, ou plus programmé,
mais tout aussi dramatique par maladie.
Pour
finir, le 5ème WE :
On se rapprochera moins de la Ste famille (un père adoptif, une vierge mère,
un fils conçu par l’opération du St Esprit) que de la Trinité : sans avoir la prétention de l’expliquer, on
peut la décrire : un Père et un Fils, et entre eux, une circulation d’Amour.
Voilà un modèle qui peut nous inspirer, à la fois à la source de la vie,
lorsque l’amour de 2 êtres se concrétise dans le désir d’enfant, et à son développement
(évident en négatif/contraste sur ces nourrissons des orphelinats de Roumanie
sous- développpés qui se laissaient mourir face à des gardiennes qui
n’assuraient que le matériel, sans parler ni sourire) : dans toute famille
humaine, ecclésiale etc, c’est l’amour qui fait vivre et enrichit la
communauté, en comblant chacun.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire